Stéphane Lapointe déplore que les directives émises par le ministre ne semblent pas être comprises et interprétées de la même manière par toutes les directions d’établissements d’enseignement privés.
« Le ministre doit interdire l’enseignement à distance dans l’ensemble du réseau des établissements privés, comme c’est le cas pour tous les établissements du réseau public. Comme leurs collègues du public, les enseignantes et les enseignants du privé subissent eux aussi d’importantes contraintes dans la situation actuelle, notamment, pour plusieurs, la présence d’enfants à la maison, qui font qu’ils ne sont pas en mesure de continuer à travailler comme s’ils se trouvaient dans une situation normale », rappelle le président de la FPEP-CSQ.
Mettre fin à la confusion
Stéphane Lapointe demande au ministre Jean-François Roberge de ne pas perdre de temps et de communiquer sans tarder avec la Fédération des établissements d’enseignement privés pour mettre fin à la confusion actuelle qui risque de s’étendre dans le réseau privé.
« La crise actuelle est difficile et pénible pour tous les enseignants, peu importe qu’ils enseignent dans le secteur privé ou public. Il ne faudrait surtout pas que certaines directions d’établissements privés tentent de profiter de la situation actuelle pour imposer aux enseignantes et aux enseignants de travailler dans des conditions d’exercice inacceptables ou dans des délais déraisonnables, aux seules fins de "bien se faire voir" auprès de certains parents », prévient Stéphane Lapointe.
Autres directives importantes à rappeler
Ce dernier précise de plus que l’invitation de certaines directions d’établissements, envoyée aux enseignantes et aux enseignants ainsi qu’au personnel professionnel, à se rendre sur leur lieu de travail pour récupérer leur matériel contrevient aux directives de la santé publique.
De même, des directives claires concernant le personnel de soutien doivent aussi être rappelées. « Pour ce qui est du personnel de soutien, il est clairement stipulé qu’il peut être requis pour des mesures d’urgence et des activités essentielles, par exemple, l’ouverture extraordinaire d’un service de garde, le traitement de la paie, des mesures sanitaires ou des travaux d’entretien. Le personnel des écoles qui aurait à travailler dans un service de garde d’urgence pourrait, au besoin, utiliser ce service pour ses propres enfants. Quant au personnel administratif des établissements privés, des solutions alternatives comme le télétravail sont encouragées, lorsque cela est possible », cite Stéphane Lapointe.
Des directives à rappeler
Le président de la FPEP-CSQ demande donc au ministre de l’Éducation de rappeler que ses directives sont les mêmes pour tous les établissements d’enseignement, qu’ils soient publics ou privés : il n’y a pas d’enseignement à distance, bien que les enseignantes et les enseignants peuvent communiquer avec leurs élèves en leur proposant certains travaux à faire.
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