« La population a parlé, et ce, à de nombreuses reprises ! Les Québécois et les Québécoises, ainsi qu’une majorité de maires, refusent qu’un pipeline charcute notre territoire pour transporter du pétrole au profit des grandes pétrolières. Le Québec n’a pas à se laisser imposer la volonté des dirigeants de provinces dont la vision à courte vue est très incomplète. Comme les pétrolières, ces dirigeants politiques feignent d’ignorer les retombées économiques réelles et négatives de l’industrie pétrolière, que plusieurs appellent "la malédiction du pétrole". Si François Legault qui se présente comme un fervent nationaliste veut défendre les intérêts du Québec face à Ottawa, qu’il commence par s’opposer aux pipelines ! », insiste M. Khadir.
« L’opposition ferme et catégorique à différents projets de pipelines démontrée par le président des États-Unis, Barack Obama, la première ministre de la Colombie-Britannique, Christy Clark et le maire de Montréal, Denis Coderre, est partagée par toute la société québécoise. Cela démontre que l’enjeu est vraiment un choix politique. Les François Legault et Philippe Couillard de ce monde n’ont d’autres options que de suivre l’exemple », estime M. Khadir, rappelant les engagements du Québec lors de la Conférence de Paris.
Pour Québec solidaire, le BAPE portant sur la portion québécoise du projet d’Énergie Est, annoncé en juin 2015 arrive très tard et ne dispose que d’un mandat incomplet qui ne prendra pas en compte toutes les émissions de GES du projet. « M. Trudeau a été clair : pas de pipeline sans consensus des communautés. J’invite M. Couillard à prendre son homologue canadien aux mots et à travailler pour la population plutôt que pour le puissant lobby pétrolier en fermant la porte du Québec au pipeline Énergie Est.