En 1946, Charles de Gaulle s’est mis en réserve de la République. En 1958, il est revenu sur le devant de la scène. Je crois qu’il faut prendre acte des résultats des élections du 7 avril et mettre l’idée d’indépendance en « en réserve de la République » pour quelques années.
Après avoir fait un vigoureux bilan, le PQ ne devrait pas modifier sa raison d’être, son article premier. De même, Québec solidaire ne devrait pas abandonner l’un de ses fondements. L’attente sera frustrante, mais, comme peuple, on en a vu d’autres. Pas de panique ! De facto, le PQ et QS vont rejoindre, sous ce rapport, la Coalition avenir Québec dont le moratoire sur la question nationale devra bien se terminer un jour.
D’ici là, Philippe Couillard va aller se colleter avec Ottawa et recueillir frustration sur frustration, que ce soit dans le dossier du péage sur le pont Champlain ou dans mille autres dossiers. Sa fierté canadienne va s’éroder au test de la réalité.
Nous, les souverainistes, nous continuerons pendant ce temps à mettre de l’avant les vertus de l’indépendance de façon confiante, sereine, tenace, modeste, sobre, délicate, feutrée, polie, retenue et réservée comme « en réserve de la République ».
En réserve de la République
dimanche 13 avril 2014 /
Jacques Fournier est organisateur communautaire retraité