Tiré du blogue de l’auteur.
Communiqué du PST (par ailleurs menacé de dissolution et d’emprisonnement par le pouvoir en place)
Parti Socialiste des Travailleurs (PST)
Section de Bejaia
Communiqué
Le pouvoir qui peine à se fabriquer une nouvelle légitimité populaire se lance dans une fuite en avant répressive sans précèdent depuis 2001. Sous le signe d’une guerre contre des fantomes, il entreprend d’instaurer un climat de terreur sur le territoire de la wilaya de Bejaia et au niveau national. Ce climat se caractérise par une chasse aux militants du Hirak sous couvert d’accusation fantaisiste d’appartenance à un groupe terroriste. Plusieurs arrestations et kidnappings sont opérés, des provocations et des insultes sont proférées, une chasse à l’homme est en cours et les simples expressions par des posts Facebook conduisent à des poursuites.
La répression en cours et les arrestations tout azimut à Kherrata, à Aokas, Adekar, Ait Rezine, … vise à inoculer la peur à la population. Les renforts de policiers acheminés sur le territoire de la wilaya et qui nous rappelle les sinistres journées d’avril 2001, participe de cette volonté de soumettre une population historiquement rebelle attachée à la poursuite du hirak.
Au-delà du hirak, cette offensive participe de cette volonté de briser le mental des gens et d’inhiber toute résistance sociale en perspective des attaques sur les acquis sociaux qui se préparent. Le pouvoir n’a-t-il pas annoncé la privatisation prochaine des banques et des entreprises publiques au profit d’une nouvelle oligarchie ? N’a-t-il pas annoncé la fin des subventions sociales au lendemain des élections locales ?
Dans ce contexte de répression aveugle, de verrouillage du champ politique et de détentions arbitraires d’activistes innocents, est-il politiquement et démocratiquement soutenable de participer à la mise en place formelle d’APC/APW dont la mission annoncée est de gérer la misère promise pour les larges masses populaires et la prédation pour les nouvelles oligarchies. Dans ces conditions, participer à ces élections n’est-ce pas cautionner la poursuite imposée de la normalisation institutionnelle d’un régime en déficit de légitimité ? N’est ce pas tourner le dos aux millions d’algériens qui aspirent au changement, au progrès et à la liberté, mais qui ont montré leur rejet des élections, par dizaines de millions, lors du scrutin du 12 juin passé ?
Le PST section Bejaia dénonce cette dérive répressive qui remet en cause les libertés démocratiques et porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens. Le PST appelle la population à ne pas céder à la panique, à construire des solidarités et coordonner les initiatives.
Béjaïa, le 11 Septembre 2021
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