En effet, la ministre du Tourisme a refusé de confirmer que les sommes allouées au développement de l’industrie touristique dans le dernier budget allaient être maintenues. De plus, elle a admis que la reprise graduelle des activités récréatives et touristiques annoncée cette semaine vise surtout à limiter les déplacements des habitants de la CMM. « On a l’impression que les décisions sont prises de manière centralisée, sans prendre en compte la réalité spécifique de chacune des régions », déplore la députée.
« Les gens de l’Abitibi doivent faire trois heures de route pour se rendre au parc Opémican au Témiscamingue. Dans une région de 60 000 kilomètres carrés, c’est moins facile de reprendre les activités récréatives et touristiques sans permettre l’hébergement ! Les régions froides comme la mienne attendaient un plan pour reprendre le tourisme intrarégional dans le respect des consignes de santé publique, mais l’approche mur à mur de la ministre ne le permet pas. Elle parle d’un plan par séquence : est-ce qu’il pourra se déployer à géographie variable ? » demande Mme Lessard-Therrien.
La députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue s’attend à des mesures vigoureuses pour faciliter le tourisme intrarégional tant que le bilan régional de santé publique le permet, en autorisant notamment la réservation de certains types d’hébergement pour les régions très vastes en fonction des codes postaux.
Points saillants à retenir
– La ministre du Tourisme n’a annoncé aucune mesure ou échéancier pour la reprise du tourisme intrarégional.
– La ministre n’a pas garanti que les sommes dédiées au développement du tourisme au dernier budget allaient être maintenues.
– Le secteur touristique pourrait être déconfiné de façon mur à mur, sans dialogue direct avec les directions de santé publique régionales.
– La ministre a qualifié de « bon tour d’auto » un aller-retour de 6 heures de route pour justifier sa décision de maintenir l’interdiction d’hébergement dans les parcs nationaux.
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