Le 30 décembre 2011, Rio Tinto a illégalement mis en lock-out ces travailleurs après qu’ils se soient opposés à une entente qui autorisait cette multinationale à remplacer, au fil des départs à la retraite, les travailleurs syndiqués par des employés sous-traitants, payés la moitié du salaire sans avantages sociaux. Ce jour-là, Rio Tinto Alcan a embauché une entreprise de sécurité afin d’expulser par la force les travailleurs de l’usine. Un certain nombre d’entre eux dont le travail les expose au béryllium, une substance hautement toxique, n’ont pas pu se soumettre aux procédures de décontamination avant de quitter l’usine et rentrer à la maison.

« Les métaux produits au détriment des droits et des conditions de travail sécuritaires des travailleurs sont entachés par ces pratiques dégradantes », déclare Payal Sampat, directeur de la campagne No Dirty Gold de Earthworks. « Nous sommes solidaires des travailleurs de l’aluminerie d’Alma, au Québec, et nous exhortons Rio Tinto à agir rapidement afin de mettre un terme à ce lock-out illégal ainsi qu’à tenir compte des demandes des travailleurs. »

Pour les travailleurs d’Alma, satisfaire à l’exigence de réduction des salaires de moitié aurait des conséquences dévastatrices non seulement sur les membres du syndicat, mais également sur la population locale. Cela aurait pour effet de ruiner les entreprises locales et réduirait considérablement les recettes fiscales.

« Au fil des années, Earthworks s’est imposée comme une force dominante favorisant l’amélioration des pratiques adoptées par les sociétés minières », affirme Leo Gerard, président international du Syndicat des Métallos. « L’appui qu’Earthworks nous témoigne à présent cadre parfaitement avec la mission exemplaire que cet organisme s’est donnée au fil des années. Nous sommes ravis de bénéficier de son soutien. »

Rio Tinto a obtenu un contrat visant à fournir la majorité du métal utilisé pour fabriquer les médailles olympiques pour les Jeux olympiques d’été de 2012 à Londres. Le Syndicat des Métallos, qui représente les travailleurs de Rio Tinto au Québec et aux États-Unis, dirige la campagne internationale Hors du podium. Cette campagne exhorte le Comité international olympique à renoncer à Rio Tinto comme fournisseur officiel des Jeux et à attirer davantage l’attention sur la façon dont Rio Tinto traite ses employés, leurs communautés et l’environnement.

« Aucun athlète olympique qui s’efforce d’atteindre l’excellence et monte sur le podium ne devrait avoir à porter une médaille d’or ou d’argent entachée par le comportement de Rio Tinto », a souligné Marc Maltais, président de la section locale 9490 du Syndicat des Métallos, à Alma.

« Nos membres et leurs familles se sont imposé d’énormes sacrifices pendant près de six mois afin de protéger la prochaine génération et l’avenir de notre communauté contre les pratiques de Rio Tinto », reprend Marc Maltais. « Aujourd’hui, nous sommes fiers de bénéficier de l’appui de Earthworks ».

Le respect des droits des travailleurs est un principe fondamental des critères figurant dans les « règles d’or » (Golden Rules) de la campagne No Dirty Gold de Earthworks, favorable à un secteur minier plus responsable.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez www.solidaritealma.org et www.offthepodium.org (en anglais).