Le député solidaire de Mercier, Amir Khadir, trouve remarquable que l’Assemblée nationale ait reconnu l’importance de mener une enquête complète et transparente afin que les responsables de cette atrocité soient portés devant la justice.
« Notre rencontre avec Hilda Legideño Vargas, qui n’a pas revu son fils depuis ce triste soir du 26 septembre, et avec Jorge Luis Clemente Balbuena, qui a perdu de nombreux camarades de classe lors de cette même tragédie, nous a ébranlés. Mes collègues, la ministre Christine St-Pierre et les critiques en matière de relations internationales du Parti québécois et de la Coalition avenir Québec, Carole Poirier et Sylvie Roy, ont reconnu unanimement l’importance de démontrer notre solidarité et notre soutien aux proches des 43 personnes disparues - c’est à l’honneur de l’Assemblée nationale du Québec », a indiqué M. Khadir.
Le gouvernement mexicain a été lent à enquêter pour retrouver les étudiants disparus et traduire en justice les responsables d’un crime qui a levé le voile sur une grave crise des droits humains au Mexique. Six mois après les événements d’Iguala, l’enquête et la version officielle du gouvernement mexicain sont remises en question par de nombreux organismes de défense des droits humains en raison de plusieurs irrégularités.
Une délégation, composée d’un étudiant de l’École normale rurale Raul Isidro Burgos, que fréquentaient les 43 disparus, de la mère d’un des étudiants disparus et d’un avocat du Centre pour les droits humains de la Montaña de Tlachinollan sont en tournée canadienne pour présenter leurs témoignages au public et aux autorités canadiennes.
Voici la motion présentée conjointement par la ministre des Relations internationales, la députée d’Hochelaga-Maisonneuve, la députée d’Arthabaska et le député de Mercier :
« Que l’Assemblée nationale exprime sa vive inquiétude quant au sort des 43 étudiants disparus depuis le 26 septembre 2014 dans l’État de Guerrero au Mexique et sa solidarité avec leurs familles durement éprouvées ;
Qu’à l’instar des États-Unis, de l’Union européenne, des Nations Unies et de l’Organisation des états américains, l’Assemblée nationale affirme l’importance de mener une enquête complète et transparente afin que les responsables de ce crime soient portés devant la justice.
Qu’elle prenne acte que la Commission interaméricaine des droits de l’homme a nommé un groupe d’experts indépendants pour analyser l’enquête réalisée par le gouvernement mexicain. »