Ce dernier formule des demandes idéologiques inacceptables. Pire, la multinationale menace de s’approvisionner encore davantage en minerai à l’étranger pour alimenter son usine de Sorel.
« Si au moins on sentait une volonté d’opérer davantage la mine avec des garanties d’investissement, nous serions ouverts à des aménagements. Nous connaissons notre boulot, nous savons qu’il est possible d’abaisser les coûts d’opération. Mais la compagnie n’est pas dans ce genre de dialogue. Elle formule des demandes idéologiques, qu’on ne peut accepter, et elle le sait très bien », fait valoir le président de la section locale 4466, Steeve Arsenault.
La multinationale Rio Tinto Fer et Titane ramenait l’idée d’une clause orphelin instituant un régime de retraite moins avantageux pour les futurs employés, ce que les métallos de Havre-Saint-Pierre avaient rejeté lors d’une grève de trois mois en 2007. « Comme il y a une centaine de personnes sur la liste de rappel, une telle demande n’apporterait même pas d’économie avant une dizaine d’années. La compagnie formule des demandes idéologiques inacceptables plutôt que de chercher réellement des avenues constructives pour réduire les coûts », constate le coordonnateur des Métallos pour la Côte-Nord, Nicolas Lapierre.
La multinationale pousse l’odieux jusqu’à dire que les récentes coupures de 32 postes pourraient permettre de financer les opérations pour quelques semaines supplémentaires, sans engagement. « L’attitude de la compagnie est malsaine. S’ils veulent choisir le Québec, relancer les opérations, faire prospérer la mine, nous serons au rendez-vous. Ce n’est pas ce qu’on constate pour le moment », conclut Steve Arsenault. Les 230 travailleurs de la mine d’ilménite, en opération depuis 1950, ont terminé hier une période d’opération de 12 semaines. La mine sera fermée pour les huit prochaines semaines, avant de rouvrir pour 12 semaines.
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