« Après la campagne contre la hausse massive des frais de scolarité qui s’est soldée par une victoire du mouvement étudiant, la question de l’accessibilité aux études supérieures demeure un point central dans la mission de la FEUQ », a déclaré Martine Desjardins, présidente de la FEUQ. La question de l’accessibilité en est une complexe et multifactorielle et ce tant avant, pendant qu’après les études universitaires. En ce sens, la FEUQ présente les enjeux liés à la contribution étudiante, à l’aide financière aux études ou encore à l’endettement étudiant et les analyses pour arriver à des conclusions factuelles et des solutions concrètes. « Alors que les frais de scolarité ont augmenté substantiellement entre 2007 et 2012 et que les frais afférents s’accroissent d’environ 4% par année, l’aide financière aux études est carrément désuètes et l’endettement, tant public que privé, des étudiants ne cessent de gonfler de manière inquiétante. Il est grand temps que le gouvernement du Québec prenne des moyens concrets pour assurer l’accessibilité aux études supérieures au plus grand nombre » a ajouté la présidente de la FEUQ.
Contribution étudiante et indexation des frais de scolarité
La FEUQ entend défendre, comme elle l’a fait au courant du printemps dernier, le gel des frais de scolarité comme mesure efficace et pragmatique, en ce qui a trait à la contribution étudiante, pour assurer l’accessibilité financière aux études supérieures. De plus, la Fédération juge que le gouvernement du Québec, avec sa proposition d’indexation des frais de scolarité, ignore sciemment d’importants aspects de la condition étudiante. « La facture étudiante, tant concernant les frais de scolarité que les frais afférents, n’a cessé d’augmenter dans les dernières années. Non seulement le gouvernement facture-t-il 500$ de plus en frais de scolarité qu’en 2007, mais tous les autres frais appliqués à la facture étudiante augmentent continuellement, et cela, bien au-dessus des niveaux d’indexation des dernières années. Appliquer une indexation aux frais de scolarité revient à indexer une facture étudiante qui l’est déjà amplement, avec pour conséquence une indexation de l’endettement étudiant. Le gouvernement du Québec doit se rendre à l’évidence. Assez, c’est assez ! » s’est exclamée Mme. Desjardins.
La solution de la FEUQ, pour sa part, est de plafonner la contribution étudiante au niveau actuel ; une mesure réaliste qui permettra d’assurer l’accessibilité tout en permettant de rétablir un équilibre dans les conditions de vie étudiante. Depuis trop longtemps, le gouvernement du Québec a réduit à une peau de chagrin les conditions dans lesquelles doivent vivre les étudiants, comme s’ils étaient considérés comme des citoyens de seconde classe tandis que les fiascos et le gaspillage se poursuivaient au sein des universités. « Le printemps dernier, une génération s’est mobilisée pour la défense de l’accessibilité aux études universitaires. Seul le gel a déjà fait ses preuves et s’impose comme une mesure raisonnable qui permettra d’assurer l’accès aux diplômes universitaires pour cette génération et les suivantes » a conclu la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins.
Le mémoire de la FEUQ est accessible au lien suivant : http://feuq.qc.ca/spip.php?article315