Édition du 17 décembre 2024

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Logement

Des taux d'inoccupation en hausse, mais pour combien de temps, se demande le FRAPRU

MONTRÉAL, le 12 déc. 2013 - Même si le taux de logements inoccupés continue à croître dans la plupart des régions métropolitaines du Québec, selon les données du Rapport sur le marché locatif pour l’automne 2013, publié aujourd’hui par la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le Front d’action populaire en réaménagement urbain craint que la chute continuelle des mises en chantier d’appartements locatifs, enregistrée au cours des dernières années, fasse tôt ou tard sentir ses effets.

Pour une, la région de Montréal a vu son taux de logements inoccupés demeurer à 2,8 %. François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, y voir l’explication suivante : « C’est dans la région de Montréal, où la construction de logements locatifs a le plus diminué et qu’elle le fait depuis le plus longtemps. On aurait pu s’attendre à ce que le taux de logements inoccupés diminue. C’est la mise en location d’unités de condominiums qui a permis de l’éviter, mais pour combien de temps et surtout à quel prix ? ». Il précise que 12,1 % des unités de copropriétés de Montréal sont maintenant mises en location, mais à un loyer moyen qui atteint 1121 $ par mois pour un logement de deux chambres à coucher, comparativement à 730 $ pour l’ensemble des logements locatifs.

M. Saillant ajoute que « les taux de logements inoccupés demeurent désespérément bas dans les municipalités de l’Abitibi, avec un taux de 0,1 % à Val-d’Or, 0,6 % à Rouyn-Noranda et 0,8 % à Amos, ainsi qu’à Sept-Îles ». Il fait remarquer que toutes ces villes connaissent une forte activité économique « qui ne profite, de toute évidence, pas à tout le monde ».

Il constate par ailleurs que, même si l’offre de logements locatifs s’est amélioé à Québec, le taux de logements inoccupés y demeure très bas à 2,3 %.

Le FRAPRU constate aussi que ce sont les appartements familiaux qui demeurent les plus rares, les taux de logements inoccupés pour les logements de trois chambres à coucher et plus étant de 1,3 % à Québec, 1,5 % à Saguenay et 2,3 % à Montréal.

Du logement social

L’organisme estime que la situation actuelle exige des gestes ambitieux de la part de tous les paliers de gouvernement qui, loin de diminuer le financement de nouveaux logements sociaux, comme ils pourraient être tentés de le faire, devraient au contraire l’augmenter sérieusement. Marie-José Corriveau, organisatrice au FRAPRU, prévient : « C’est en large partie le financement de nouveaux logements sociaux qui a permis au Québec de sortir de la sévère pénurie de logements locatifs qu’il a connue au début des années 2000 et c’est encore lui qui peut accroître l’offre de logements à bas loyer. Plus que jamais le seul logement abordable, c’est le logement social ».

Elle constate qu’entre 2000 et 2013, le coût moyen d’un appartement de deux chambres à coucher a augmenté de 4,0 % à Saguenay, 2,7 % à Montréal et 2,2 % à Québec et Sherbrooke.

Un communiqué plus élaboré sera diffusé, plus tard ce matin.

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