« Quand nous avons réglé nos ententes, le ministre Drainville nous avait dit qu’il ne pouvait aller plus loin sur la tâche et la composition de la classe, car il ne pouvait nous donner ce qu’il n’avait pas en raison de la pénurie, c’est-à-dire plus d’enseignants. Or, ce chantier que nous réclamons est tout à fait à sa portée et à coût nul, tout en ayant un effet considérable sur la tâche. Il s’agit de revoir en profondeur l’évaluation pour la remettre au service des apprentissages des élèves, et non pour répondre aux besoins de colonnes de statistiques de son ministère », a fait savoir Josée Scalabrini, présidente de la FSE‑CSQ.
Plus précisément, par cette pétition, les enseignantes et enseignants réclament :
– Que cessent les pratiques illégales de promotion automatique des élèves n’ayant pas les acquis nécessaires, ce qui entraîne des conséquences sur la composition des groupes ;
– Que le poids de l’évaluation diminue au profit du temps d’apprentissage ;
– Que l’expertise pédagogique et le jugement professionnel des enseignants en évaluation des apprentissages soient respectés dans les décisions pédagogiques et de sanction.
« Il est clair que l’évaluation dans sa forme actuelle doit être revue en profondeur. Les enseignants passent beaucoup trop de temps à évaluer au détriment du temps consacré à l’enseignement, surtout dans un contexte où les programmes sont de plus en plus exigeants. Les enseignants veulent être respectés dans leur jugement et demandent que l’évaluation des apprentissages retrouve tout son sens. Surtout, ils veulent enseigner. Je le signale au ministre Drainville, c’est là un des chantiers dont le Québec a véritablement besoin », a conclu madame Scalabrini.
Cette démarche de la FSE-CSQ s’inscrit dans le cadre de son offensive professionnelle et pédagogique, qui vise à améliorer le quotidien des enseignants par d’autres voies que celles de la négociation.
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