Si les prix de la majorité des biens essentiels augmentent au Québec, les loyers montent beaucoup plus rapidement que l’inflation. La dernière enquête sur les logements locatifs de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) montre que dans 30% des municipalités du Québec, le loyer moyen a augmenté de plus de 10% en 2022. Le logement est la principale dépense des ménages locataires et ceux-ci doivent couper dans d’autres besoins essentiels pour pouvoir se loger.
Sans compter qu’une grande partie des propriétaires demandent une hausse supérieure aux taux d’augmentation proposés par le Tribunal administratif du logement (TAL), tel que le démontre le Comité logement Plateau Mont-Royal (CLPMR) dans une étude recherche-action sur les hausses de loyer publiée ce matin. « L’explosion des loyers, elle se fait sur le dos des locataires. D’un côté, on a des personnes à plus faible revenu, qui subissent déjà de façon dramatique les conséquences de l’inflation, que les hausses abusives de loyer enfoncent dans la précarité. De l’autre, il y a des propriétaires, des investisseurs et des spéculateurs qui s’enrichissent en exploitant un besoin essentiel, le logement. C’est indécent. Le RCLALQ a déjà demandé cet automne à la ministre responsable de l’Habitation d’agir à court terme en décrétant un gel des loyers, et d’adopter des mesures pour plafonner les hausses de loyer à long terme. On ne semble pas nous avoir entendu, et la situation se dégrade. Nous le répétons : il faut agir rapidement pour contrôler les loyers au Québec », clame Cédric Dussault, co-porte-parole du RCLALQ.
En action pour le gel des loyers
À Montréal, les comités logement membres du RCLALQ sont allés livrer des blocs de glace à la société de gestion Cogir immobilier, acteur participant aux hausses abusives des loyers dans la métropole. L’absence de contrôle de la part du gouvernement permet aux entreprises immobilières de s’enrichir sur un besoin de base, le logement. Les comités se sont ensuite rassemblés devant les bureaux montréalais du Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAHM) pour faire entendre leurs revendications.
Dans la Capitale-Nationale, la Coalition de Québec contre les hausses de loyer a tenu un rassemblement devant les bureaux du Tribunal administratif du logement (TAL). Dans Lanaudière, Action-Logement Lanaudière s’est également rendu aux bureaux du TAL ainsi qu’au bureaux de circonscription de L’Assomption du premier ministre François Legault et des député.e.s de la CAQ Caroline Proulx (Berthier) et François Saint-Louis (Joliette) pour y poser des affiches réclamant un gel des loyers.
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