Édition du 18 juin 2024

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Femmes autochtones

Des marcheurs exigent une enquête québécoise et de la justice pour les femmes autochtones disparues et assassinées lors de la 11e marche et vigile annuelle

MONTRÉAL, LE 4 OCTOBRE 2016 – Des marcheurs prendront la rue le 4 octobre pour la 11e fois, afin d’exiger que justice soit rendue pour les femmes autochtones, qui sont sept fois plus susceptible d’être victimes d’homicides que les femmes non-autochtones. La marche, qui débutera à 18h à la place Émilie-Gamelin, est organisée par le groupe de solidarité Missing Justice, un comité du Centre de lutte contre l’oppression des genres. Cette marche annuelle fut organisée la première fois par Bridget Tolley, dont la mère a été tuée par un agent de la Sûreté du Québec en 2001, et a maintenant lieu partout à travers le Canada. Le but de cette marche est d’honorer la mémoire des femmes et filles autochtones disparues et assassinées, ainsi que de sensibiliser la population à la nature systémique de la violence qu’elles subissent et à la façon dont les médias, les gouvernements, le système légal, les forces policières et le système d’éducation facilitent tous cette violence.

Bien que plusieurs aient été encouragés par l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones assassinées et disparues qui a été récemment enclenchée, les organisatrices de la marche souhaitent attirer l’attention sur les inquiétudes qui ont été émises par des organisations autochtones, des membres de famille et des militants. L’Association des Femmes Autochtones du Canada a notamment formulé des inquiétudes à propos du soutien limité qui était offert aux familles et aux survivantes qui participaient au processus d’enquête, à propos du fait que l’enquête ne fournisse pas l’option aux familles de rouvrir les cas au niveau juridique et au sujet du silence autour du rôle des provinces et territoires. Femmes Autochtones du Québec appelle également Québec à faire sa propre enquête, qui examinerait la nature de la violence systémique ainsi que les pratiques policières dans la province, notamment à la lumière des cas d’abus policiers envers des femmes autochtones à Val-d’Or.

Les organisatrices souhaitent soutenir les communautés autochtones et les membres des familles, et désirent faire écho à leurs demandes de changement systémique et de justice pour les femmes autochtones assassinées et disparues.

Plusieurs leaders, activistes et artistes autochtones prendront part à la marche. Mélissa Mollen-Dupuis et Ellen Gabriel, notamment, feront part de leurs perspectives sur le processus d’enquête, discuteront de la violence faite aux femmes autochtones et partageront leurs espoirs pour une société plus juste qui les honorera et respectera.

Contacts :

Centre de lutte contre l’oppression des genres / Missing Justice

Mélanie Radilla (Français)
Stacey Gomez (Anglais)

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