Les quelque 1000 paramédics d’Urgences-santé font partie de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), regroupant plus de 3500 travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier, partout au Québec. Ils sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020.
Revendications
Ils réclament notamment un redressement salarial permettant d’assurer l’équité avec les autres emplois des secteurs de la sécurité publique et de l’hospitalier. Ils veulent trouver des solutions pour permettre aux paramédics de manger et de terminer leur quart de travail à l’heure prévue. De plus, ils réclament l’élimination des horaires dits « de faction », des horaires de travail désuets en vertu desquels les paramédics sont sur appel 24 h sur 24 durant sept jours consécutifs.
Ce sont des irritants importants minant la rétention du personnel. Un sondage mené l’automne dernier révélait que plus de 50 % des paramédics avaient entrepris des démarches de réorientation de carrière. Malgré ce lourd constat, la partie patronale se montre inflexible depuis le début des négociations.
Un appel au respect
« J’espère que le personnel-cadre et que toute la population prendra conscience qu’on ne se bat pas juste pour nous, mais plutôt pour donner de meilleurs services et pour qu’ils soient toujours accessibles quand c’est nécessaire, explique le président par intérim du Syndicat du préhospitalier (SP-CSN), Claude Lamarche. Nous sommes tous passionnés par notre travail. C’est la plus belle profession au monde. On n’accepte pas le manque de respect du gouvernement, pour qui nous ne sommes qu’une colonne de chiffres dans le budget. Ça prendra le temps que ça prendra, mais on va l’obtenir ce respect. »
Un message, un commentaire ?