L’importance d’agir tôt
La présidente de la CSQ, Sonia Éthier, rappelle que la Centrale a toujours soutenu qu’il était nécessaire d’agir tôt pour le développement des tout-petits : « Pour nous, il est clair que c’est positif d’intervenir le plus rapidement possible dans la vie de l’enfant. Si les problèmes sont identifiés plus tôt dans la vie d’un enfant, ses chances de réussir s’améliorent et cela contribue par le fait même à l’égalité des chances. »
Des interrogations
La présidente, Sonia Éthier, indique que, même s’il faut se réjouir de la volonté du gouvernement, le programme soulève des interrogations : « C’est bien beau le dépistage, mais il ne faut pas confondre dépistage avec intervention. Si les problèmes sont dépistés plus rapidement, mais que le nombre de professionnels qui peuvent intervenir n’est pas proportionnel ou que les services d’aide ne sont pas disponibles, nous ne serons pas plus avancés. Il sera également nécessaire de s’assurer d’avoir une reconnaissance des dossiers des enfants ou élèves qui ont été diagnostiqués dans le réseau de la santé au moment où ils sont pris en charge soit par le réseau éducatif public de la petite enfance ou par le réseau de l’éducation. »
De plus, concernant le volet santé et services sociaux du projet, la présidente de la Centrale soulève des questionnements sur la mise en œuvre d’une telle démarche : « Comment deux équipes de personnels par centre intégré desservant d’immenses territoires géographiques pourront-elles assurer les services de proximité pour toutes les familles qui en ont besoin ? Si la volonté du ministre délégué est de redonner aux communautés la capacité d’assurer le suivi adéquat des enfants ayant des troubles d’apprentissage ou de développement, il faudra s’assurer de redonner aux CLSC les moyens de rebâtir leurs équipes professionnelles. »
Pour ce qui est du dépistage par le biais d’un questionnaire en ligne, il ne faut pas perdre de vue que certaines régions n’ont toujours pas un accès complet à Internet et que plusieurs personnes éprouvent des difficultés de littératie numérique. Dans tous les cas, il serait nécessaire de prévoir un accès autre que numérique.
Maternelles 4 ans
Même son de cloche du côté du déploiement des maternelles 4 ans. Sonia Éthier rappelle que, pour la CSQ, « c’est une question de complémentarité. Ce sont les enfants vulnérables qui fréquentent peu le réseau public de la petite enfance, soit en CPE ou en service éducatif en milieu familial, qui devraient pouvoir y avoir accès. Pour le bien-être des enfants de 4 ans, il faut surtout mettre de l’avant la qualité des services », soutient la leader syndicale.
La CSQ surveillera donc de près l’évolution de ce dossier : « Comme organisation la plus importante en éducation et petite enfance, la Centrale offre toute sa collaboration au nouveau ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux pour la mise en place de ce nouveau projet. L’expertise de nos membres sur cette question sera certainement bénéfique et devra absolument être prise en compte », conclut Sonia Éthier.
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