La communauté internationale convient que seules des négociations directes entre Israël et la Palestine peuvent conduire à une résolution du conflit. Lors de la Conférence de paix de Paris qui s’est tenue mi-janvier 2017, plus de 70 pays, dont le Canada, ont prévenu que la solution des deux états était en danger et ils ont invité les deux parties au conflit à reprendre les négociations.
Malheureusement, il est à craindre que toute reprise immédiate des pourparlers directs n’ait été compromise par les politiques du gouvernement israélien dénoncées comme contraires au droit international. Il s’agit notamment de l’expansion agressive des colonies et de la démolition de maisons palestiniennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, de la fragmentation et de l’isolement économique des collectivités palestiniennes en Cisjordanie, du blocus de Gaza et du maintien du mur de séparation. Des actes de violence contre les civils des deux côtés se poursuivent et compromettent d’autant les efforts diplomatiques.
La caution donnée par le nouveau gouvernement américain à la colonisation et l’intention d’installer l’ambassade américaine à Jérusalem compromettent également la probabilité d’une reprise des pourparlers.
Dans le contexte des attaques dirigées contre la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), le CTC continuera de défendre la liberté d’expression et le droit de manifester.
Malgré les difficultés, le gouvernement du Canada a tout de même un rôle important à jouer pour faire avancer une solution à deux états équitable et pacifique au Moyen-Orient.
Le CTC reconnaît que le gouvernement a rétabli le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (OSTNU), supprimé par le gouvernement Harper en 2010.
Le CTC soutient la reconnaissance de l’État de Palestine et note que 137 États Membres des Nations Unies ont déjà reconnu la souveraineté palestinienne.
Si le gouvernement du Canada veut réellement soutenir une solution à deux états, il doit prendre acte de l’impasse actuelle et aller au-delà d’un statu quo diplomatique pour que soit reconnu sans équivoque l’État de Palestine.
Le CTC réaffirme les principes adoptés dans sa Déclaration de 2011 sur la question israélo-palestinienne (ci-jointe) qui décrit l’appui aux nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, reconnaissant les frontières d’Israël et de la Palestine de 1967, exigeant la fin de l’occupation et des colonies illégales et établissant la concrétisation essentielle d’une paix équitable et durable.
Contexte : En 2011, le CTC a adopté la Déclaration sur la question israélo-palestinienne approuvée par le Conseil exécutif en mars et adoptée par le Conseil national du CTC en novembre. La déclaration décrit l’appui du CTC à la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui reconnaît les frontières d’Israël et de la Palestine de 1967, et à la résolution 338 qui établit comme essentielle la concrétisation d’une paix équitable et durable.
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