« Sans surprise, le dialogue social annoncé lors de la constitution de la Commission Godbout, n’a jamais eu lieu ! », constate Véronique Laflamme, de la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics (Coalition Main rouge). « L’impact social serait énorme si le gouvernement allait de l’avant avec les recommandations de cette Commission, ce qu’il semble s’apprêter à faire. Pendant que les banques, les grandes entreprises et les personnes les mieux nanties s’en sortiraient gagnantes, c’est la grande majorité de la population qui s’appauvrirait », ajoute-elle.
« Nous n’en voulons pas de ce modèle ! Les baisses d’impôts, sous la forme proposée, sont un cadeau empoisonné ! », renchérit Anne-Valérie Lemieux-Breton, de la Coalition pour la justice sociale de Québec-Chaudière-Appalaches. « Ces dernières années, ce sont justement les baisses d’impôts successives qui ont privé le gouvernement d’importants revenus. Ces choix ont mené à des coupes dans les services, à une augmentation des inégalités puis à des hausses de taxes et de tarifs » s’insurge-t-elle.
La Coalition Main rouge a profité de l’occasion pour lancer un document informant la population des véritables conséquences d’une telle fiscalité régressive. Cet outil rappelle que l’objectif ultime d’une réforme de la fiscalité n’est pas de baisser les impôts, mais bien de mieux financer les services publics et les programmes sociaux. « Ce document vient s’ajouter au matériel de la campagne 10 milliards $ de solutions, nous avons les moyens de faire autrement », informe madame Laflamme qui ajoute que « cette campagne démontre que des solutions fiscales justes existent et permettraient de renflouer les coffres de l’État de plusieurs milliards de dollars sans appauvrir la population ».
L’austérité budgétaire, qui menace actuellement la survie même des services publics et des programmes sociaux, n’est pas une fatalité ! Les groupes sociaux comptent multiplier les mobilisations pour un meilleur partage de la richesse au cours de l’automne.