Ce bouleversement n’est pas seulement économique, politique ou militaire, il touche aussi à l’histoire et à son interprétation : l’Occident a perdu le monopole du récit et les vaincus d’hier ont pris la plume. Longtemps, l’histoire de la Palestine s’est limitée à celle, tourmentée, du peuple juif aspirant, après deux mille ans d’exil, à retrouver une patrie. Pour les autochtones, en revanche, elle se résume à une spoliation, spoliation qui perdure et qui rappelle, de l’Asie à l’Amérique latine en passant par l’Afrique, une oppression pas si ancienne.
Ce livre veut remettre la Palestine dans le contexte de cette mutation de la scène internationale. Tout en rappelant le lien entre ce territoire et la question juive il cherche à modifier radicalement notre perspective sur le conflit, changement indispensable si l’on veut, demain, aboutir à une solution.
Les Liens qui libèrent, Paris, 2010, 215 pages.