« La pénurie de main-d’œuvre dans les résidences privées pour personnes aînées de toute catégorie s’explique par des salaires peu attrayants. Ce n’est pas en payant son monde près du salaire minimum qu’on favorise l’attraction et la rétention de la main d’œuvre. Les exploitants de résidences privées pour personnes aînées doivent comprendre que leur investissement dépasse l’immobilier, et que c’est dans l’humain qu’il faut investir », explique Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.
Le SQEES-FTQ, le plus important syndicat dans les résidences privées pour personnes aînées, avait commencé des moyens de pression et des grèves dans plusieurs de ces établissements. Le syndicat a d’ailleurs des mandats de grève illimitée dans plus d’une quinzaine de résidences privées auxquels il a sursoit dans le contexte de la crise de la COVID-19.
« Aujourd’hui, les travailleuses et les travailleurs des résidences pour personnes âgées, tous les titres d’emploi confondus, continuent de prendre soin de nos personnes aînées malgré les risques associés à la pandémie. Tout ça avec un salaire de misère. Pour nous, ces anges gardiens méritent un salaire à la hauteur de leur dévouement. Les employeurs doivent rapidement agir en ce sens, c’est la motivation de leur personnel qui en dépend », conclut Mme Nelson.
Le SQEES-FTQ rappelle les résultats d’un sondage qu’il a commandé à la firme Léger l’été passé :
– 87 % des répondants croient que les mauvaises conditions de travail ont des répercussions sur la qualité des soins et des services aux personnes aînées ;
– 74 % des répondants sont en accord avec l’énoncé affirmant que les conditions de travail dans les résidences pour personnes aînées sont médiocres ;
– 89 % des répondants croient que le gouvernement devrait décréter des conditions de travail minimales dans les résidences pour personnes aînées.
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