Après les juristes du gouvernement du Québec, après les salariéEs de l’industrie de la construction, le Premier ministre Philippe Couillard prépare, selon Martine Biron de Radio-Canada, une loi spéciale de retour au travail pour les ingénieurEs.
Motif invoqué : "L’été. Ils ne peuvent pas rester en grève durant tout l’été. C’est durant l’été que les ingénieurs planifient les travaux à venir pour l’été prochain. L’été prochain, nous serons à quelques mois des élections générales et les élections ça se gagne encore au Québec avec de l’asphalte." (Je cite la journaliste de mémoire ici.)
Qui l’eût cru ? Le droit de grève est maintenant assujetti aux calculs électoraux de celui qui occupe la fonction de Premier ministre.
Si Philippe Couillard va de l’avant avec une nouvelle loi spéciale de retour au travail, cela lui en fera trois qu’il aura fait adopter par les députéEs de l’Assemblée nationale en fort peu de temps.
Et dire que le droit de grève au Canada "jouit", depuis le 30 janvier 2015, d’une "protection constitutionnelle". C’est ce qui s’appelle "une protection douteuse" ou "une jouissance simulée". N’est-ce pas ?
DROIT DE GRÈVE AU QUÉBEC : UNE "PROTECTION DOUTEUSE" OU (ET) UNE "JOUISSANCE SIMULÉE"
dimanche 4 juin 2017 /
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