Édition du 12 novembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Éducation

DANGER SOMMET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR !

Le gouvernement péquiste avait promis un « Sommet » sur l’enseignement supérieur et bien voilà que le corbillard est en marche vers le cimetière des mauvaises intentions (1).

Les « chefs » des associations étudiantes s’empressent de « poser pour la postérité » afin de se positionner le plus près possible de la nouvelle équipe gouvernementale – même que Léo est assis à la gauche de La chef suprême, aussi proche que le ministre lui-même, lui qui officiera l’éloge funèbre.

D’autres syndicalistes étudiants (L’ASSE) se questionnent sur la posture gauchiste à adopter… « L’École au service de la classe dominante » ou bien « Contre la marchandisation de l’éducation » ?

Ces bonnes gens sont dans le champ. Quel fut le mot d’ordre rassembleur qui fit l’unanimité parmi les 200 000 étudiants grévistes et parmi ceux, timorés, qui laissèrent « grever » leurs confrères ? « STOPPONS LA HAUSSE » voilà l’objet de la résistance étudiante sur le front économique de la lutte des classes.

C’est derrière ce slogan militant que les étudiants affrontèrent la machine d’État, la loi spéciale (78) et les cours de justice, y compris l’agent Trudeau matricule 728 en personne ! (2) La lutte étudiante avait pour objectif de maintenir le droit et l’accessibilité à l’enseignement supérieur pour le plus grand nombre – y compris pour les filles et les fils d’ouvriers.

Les étudiants n’ont pas reçu des coups de matraques, ils n’ont pas subi les arrestations musclées, le poivre de Cayenne et les chiens policiers, mis leurs études en péril et parfois sacrifier leurs emplois sous-payés (80 % des étudiants travaillent, souvent au salaire minimum) pour obtenir l’autorisation de conseiller le ministre sur la gestion scandaleuse des universités (l’Ilot Voyageur n’étant que le bec du pigeon), ni pour siéger sur un quelconque conseil de pions pour une meilleure gestion des hausses des droits de scolarités, ni pour soutenir les amis anarcho-syndicalistes en quête du nirvana utopiste – contre la marchandisation de l’éducation.

Tant que la société marchande capitaliste régulera l’économie-politique et la société industrielle, l’université sera marchande et marchandise et aura pour vocation de produire la main d’œuvre qualifiée requise pour faire tourner les usines, les services, la bourse, les banques et l’université pour la réalisation du profit maximum pour ceux qui empochent. Tu veux changer l’université – change la société. J’en suis, l’insurrection aurait-elle commencée ???

Que devrait faire les leaders étudiants face à cette proposition de devenir partenaire-garde chiourme des étudiants pour le compte du gouvernement lors du Grand sommet de l’enseignement ?

Premièrement, se rappeler que des poursuites judiciaires pèsent sur le dos de centaines de militants étudiants notamment Gabriel Nadeau-Dubois. Un « chef » syndical qui se respecte ne peut aller débattre de l’avenir des étudiants alors que cet avenir est compromis par les tribunaux administrant les suites d’une loi ultra vires.

Pas de Sommet de l’enseignement sans retrait des charges qui pèsent sur les camarades étudiants !

Leader étudiant souviens-toi de tes commettants, leur mot d’ordre demeure « STOPPONS LA HAUSSE » – toutes les hausses – afin de maintenir l’accessibilité la plus étendue possible aux études supérieures pour le plus grand nombre des fils et des filles du peuple.

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