Malgré la volonté de la FIQ de vouloir négocier, le gouvernement a choisi de décréter par un arrêté ministériel les primes pour les professionnelles en soins. Des primes ridiculement basses qui ne tiennent aucunement compte de leur réalité perturbée au quotidien et des risques auxquels elles sont exposées.
« On comprend que pour le gouvernement actuel, il y a deux poids, deux mesures, selon la place que l’on occupe dans le réseau. En annonçant l’entente avec les médecins spécialistes, le premier ministre a clairement indiqué son manque de reconnaissance envers les professionnelles en soins. Du jour au lendemain, elles ont vu leurs conditions de travail chamboulées, elles ont dû s’adapter très rapidement. Elles ressentent un sentiment d’injustice et de colère. Cette annonce démobilise les professionnelles en soins alors que l’on exige d’elles un engagement total », affirme Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
Concrètement, le gouvernement a convenu d’offrir 2 500 $ par jour aux médecins alors qu’il a décrété, de façon unilatérale par un arrêté, des primes de 4 à 8 % du salaire pour les professionnelles en soins. « En agissant ainsi, le gouvernement actuel participe à élargir l’immense écart entre les conditions de travail des médecins et celles des professionnelles en soins et les autres travailleuses du réseau », ajoute Nancy Bédard.
Pour la FIQ, malgré l’annonce de la venue de 2 000 médecins en CHSLD, il est primordial que, dès maintenant, le gouvernement réajuste les primes des professionnelles en soins afin qu’elles reflètent les efforts et l’engagement qu’elles ont fourni et continueront de fournir tout au long de cette crise.
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