Le projet de loi no 58 soulève ainsi quelques préoccupations pour le SFPQ à commencer par la composition du conseil d’administration de la nouvelle entité. « Bien que le C.A. fusionné conserverait quatre sièges réservés aux représentants des participants et des bénéficiaires des régimes de retraite administrés par Retraite Québec, la distribution de ces derniers fait en sorte que les participants au RREGOP perdraient probablement un représentant au profit d’un administrateur représentant les personnes retraitées. Évidemment, les personnes retraitées ont bel et bien droit à une représentation sur l’éventuel C.A. de Retraite Québec. Il n’en reste pas moins qu’avec la perte d’un siège sur un CA qui en comporterait déjà deux de plus, la représentation des participants au RREGOP devient préoccupante pour le SFPQ », a indiqué aux parlementaires la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau. Le SFPQ recommande donc le maintien de deux sièges réservés aux représentants des personnes participantes au RREGOP sur le conseil d’administration de Retraite Québec.
L’actuel projet de loi demeure flou quant à la provenance des économies escomptées par la fusion des deux organismes, constate le SFPQ. Dans le but de consolider le savoir-faire et de créer un pôle d’expertises en matière de régimes de retraite, le SFPQ recommande aux parlementaires que la création de Retraite Québec se fasse dans un souci de maintien des expertises existantes. Comme le projet de loi est avare de détails, le Syndicat n’est pas en mesure de valider que ces économies n’allongeront pas les délais de traitement de ce nouvel organisme. Or, la CARRA peine déjà à répondre dans des délais acceptables pour planifier correctement une retraite. Les nombreux cas d’erreurs rapportés dans les médias depuis quelques années témoignent des mesures de rationalisation imposées à l’organisme depuis les années 2000. « Des rumeurs ont circulé voulant qu’elles proviennent des refontes du système informatique, du regroupement du soutien aux opérations et des services administratifs, mais pour le moment, on n’en sait rien. À quel moment le personnel sera-t-il informé des possibles conséquences de la fusion sur leurs emplois ? », questionne Mme Martineau.
Enfin, le SFPQ est préoccupé par la disparition du comité des services à la clientèle. Le Syndicat recommande la mise en place d’un comité des services aux usagers permanent composé à plus de 50 % par les usagers et représentants des régimes qu’il administre. « Dans un contexte de fusion d’organismes gouvernementaux et de la volonté exprimée de dégager des économies récurrentes, il est difficile de s’assurer que la fusion ne se fera pas au détriment du service aux usagers », met en garde Lucie Martineau.