« Pour ce gouvernement, la logique du mal financement est une excuse pour cesser d’investir en éducation supérieure », s’exclame Jérémie Bédard-Wien, porte-parole de l’ASSÉ. La mesure est habituelle pour le Parti Québécois, qui en 1996, sous la gouverne de la ministre Marois, annonçait des coupures de près de 400 millions de dollars en éducation. « Au nom du déficit zéro, ces coupures attaquent directement la communauté universitaire. En effet, les administrations vont-elles remettre en question les salaires des cadres et les dépenses immobilières, ou sabrer dans les budgets dédiés à l’enseignement, la recherche et les services aux étudiantes et étudiants ? La réponse est claire et ouvre la voie à une future hausse des frais de scolarité », poursuit M. Bédard-Wien.
L’ASSÉ a déjà exprimé de nombreuses réserves face au Sommet sur l’enseignement supérieur. « On nous dit que tout est sur la table. Pourtant, les nouvelles d’aujourd’hui ne font que confirmer nos craintes : quand le gouvernement veut prendre une décision, il l’annonce derrière des portes closes, sans consultation aucune. C’est le gouvernement qui rompt en premier le dialogue, pas les associations étudiantes », déplore M. Bédard-Wien. « Ce sommet ressemble à un spectacle où les intentions du gouvernement sont déjà inscrites à l’avance : indexer les frais de scolarité et instaurer des mécanismes d’assurance-qualité standardisés au marché économique. »
Enfin, l’ASSÉ rappelle qu’elle se fera entendre dans la rue au mois de février en marge des conclusions du sommet sur l’éducation et qu’elle appelle à une mobilisation massive pour l’occasion.