« Au nom des élèves, qui sont notre avenir, cette saignée dans les services professionnels doit cesser maintenant, exige la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau. Les commissions scolaires ne sont plus capables de prendre de compressions. Un gouvernement qui se respecte ne choisit pas d’économiser sur le dos des jeunes qui n’ont pas le pouvoir de faire respecter leur droit. Obtenir des services professionnels publics à la hauteur de ses besoins, c’est un droit protégé par la loi, qui a été réaffirmé par la Cour suprême en 2012, on l’oublie trop souvent ! ».
« Dans chacune des écoles publiques du Québec, il existe des élèves pour lesquels le dépistage précoce de difficultés d’apprentissage et l’intervention rapide d’une professionnelle ou d’un professionnel sont cruciaux dans la poursuite de leur cheminement scolaire. Comment ces enfants obtiendront-ils alors l’aide requise qui leur permettrait de poursuivre avec succès leur cheminement, si les spécialistes qui doivent les soutenir dans leur développement sont absents ? » demande la présidente de la FCPQ.
Madame Payne ajoute que « déjà les élèves qui vivent de graves difficultés d’apprentissage manquent de services. Imaginons la situation pour ceux qui n’ont actuellement besoin que d’un coup de pouce ponctuel pour leur éviter de basculer ».
Près de 70 postes coupés à la Commission scolaire de Montréal (CSDM)
« La Commission scolaire de Montréal coupe l’équivalent de 68,2 postes professionnels, parmi lesquels des psychoéducatrices et psychoéducateurs, des conseillères et conseillers d’orientation, des psychologues et 40 conseillères et conseillers pédagogiques. Ce sont des coupes de services professionnels jamais vues par le passé, c’est une coupe à blanc historique, qui représente 10 % des effectifs. » affirme le président du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (SPPMEM-CSQ), Michel Mayrand.
Le résultat de ces coupes fait qu’il n’y aura plus qu’un psychologue pour 2 200 élèves à la CSDM. « Le personnel professionnel aura à faire des choix déchirants quand il ne pourra s’occuper que des cas les plus urgents et devra laisser nombre d’élèves en difficulté sans service », déplore Michel Mayrand.
Ajouter, et non couper
« Avant même que débutent les compressions dans le milieu de l’éducation, les professionnelles et professionnels n’étaient pas assez nombreux pour suffire à la tâche devant les besoins croissants des élèves. Il faudrait non seulement maintenir les ressources déjà en place, mais en ajouter davantage pour arriver à combler les besoins, car c’est l’élève, au bout du compte, qui ne reçoit pas de service », dénonce Johanne Pomerleau.
« Investir en éducation, c’est un choix de société que nous devons faire pour garantir l’avenir. Le gouvernement doit se donner les moyens de tout mettre en œuvre pour permettre aux élèves de réussir, sinon c’est toute une génération qu’il abandonne à son sort », conclut la leader syndicale.
La FPPE-CSQ a lancé en novembre la campagne vidéo On se donne les moyens, sur Facebook, pour dénoncer les conséquences de l’austérité sur les services professionnels en éducation. La campagne est un succès viral avec près de 700 000 visionnements à ce jour. Elle est également diffusée sur le site onsedonnelesmoyens.com. La Fédération invite les parents et la population à visiter le site et à témoigner de l’importance qu’ont eue les services professionnels en éducation dans leur vie ou celle de leur enfant.