« Puisqu’il y a urgence d’agir dans le réseau de la santé et des services sociaux, nous voyons d’un bon œil que le ministre Dubé soit reconduit dans ses fonctions plutôt qu’un nouveau ministre qui aurait dû apprendre ses dossiers. En revanche, la gestion autoritaire du réseau doit cesser. Il faut rétablir la concertation, l’écoute et la confiance entre le ministre et les professionnelles en soins. C’est d’ailleurs à ces seules conditions que le ministre pourra espérer mettre en place des mesures pour enfin faire du réseau un employeur de choix », explique Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
Rappelons que la CAQ a promis au cours des dernières élections d’abolir les heures supplémentaires obligatoires, de diminuer l’appel aux agences et de réviser le ratio professionnelles en soins/patient-e-s.
« Ce sont là de beaux et grands chantiers, mais aussi les mêmes promesses que lors des élections précédentes… Avec comme résultats : plus d’agences, plus de TSO et un manque criant de professionnelles en soins. Si Christian Dubé a démontré sa compétence en développant des approches de service pour des soins à court terme et des enjeux peu complexes (portail Clic Santé, vaccination, données sur le RSSS), il n’a pas encore démontré sa capacité à régler de grands enjeux complexes comme l’exigent ses engagements », constate Mme Bouchard.
« S’il est sérieux dans sa volonté d’amélioration des conditions de travail dans le réseau de la santé, le ministre Dubé devra exercer toute son influence auprès de sa collègue au Conseil du trésor afin qu’elle lui donne les moyens de ses ambitions. Nous espérons que Mme Sonia Lebel sera à l’écoute des besoins des professionnelles en soins, mais aussi de la population qui souffre du manque de personnel dans le réseau », explique Mme Bouchard.
La FIQ tient à souligner la composition en zone paritaire de ce nouveau Conseil des ministres, avec 14 femmes ministres sur 30. Cependant, elle déplore que la plupart des ministères à vocation économique et que les portefeuilles les plus importants continuent d’être occupés par des hommes.
En terminant, nous saluons aussi la nomination d’une ministre autochtone, Kateri Champagne Jourdain.
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