La complexité et les exigences de la tâche des enseignantes et des enseignants ne cessent de croître et la situation pandémique n’a fait qu’exacerber ces difficultés. De plus, les demandes des employeurs et des parents se multiplient malheureusement à toute heure du jour.
Afin de s’accorder un peu de temps pour la conciliation famille-travail ou pour des raisons de santé, plusieurs enseignantes et enseignants demandent une diminution de tâche. Or le Centre de services scolaire de Laval (CSSL) vient de refuser pratiquement toutes les demandes de renouvellement de congés sans traitement, partiel ou total, compte tenu du manque de personnel et des difficultés de recrutement.
Le Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL) dénonce cette décision de l’employeur et réclame qu’elle soit révisée. Le syndicat estime que cette nouvelle position n’aura qu’un effet temporaire. « Plusieurs enseignantes et enseignants expriment candidement qu’ils ont le sentiment qu’ils ne pourront suffire à la tâche et se dirigeront vers un arrêt de travail pour invalidité », explique Guy Bellemare, président du SERL.
Selon le SERL, les données disponibles appuient ce sentiment puisque le nombre d’enseignantes et d’enseignants en invalidité pour une longue durée a bondi de près de 55 % depuis les dix dernières années.
« D’autres seront confrontés à un choix déchirant, poursuit monsieur Bellemare, car plusieurs se questionnent sur leur orientation professionnelle. »
Il rappelle que la profession enseignante en est une à prédominance féminine et que pendant la crise de la COVID les femmes ont subi un plus grand impact, comme le rapporte l’étude produite par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).
[https://cdn.iris-recherche.qc.ca/uploads/publication/file/Femmes_et_crises_WEB.pdf]
Le SERL juge donc que ces congés sont non seulement utiles au personnel enseignant qui les demande, mais aussi aux élèves et au CSSL.
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