+ forts + solidaires + déterminés
Devant un contexte sociopolitique extrêmement préoccupant, c’est près de 1 000 congressistes qui ont réaffirmé leur volonté de faire volte-face à toutes les politiques autoritaires, antisyndicales et antidémocratiques. En adoptant diverses propositions, ils ont bien l’intention de maintenir la pression sur les gouvernements Couillard et Harper.
« Durant les quatre jours de notre Congrès, nous avons élaboré des moyens pour renforcer notre légitimité comme acteur important de changement social. Nous sommes dans une démarche de renouveau syndical, car nous considérons que le syndicalisme est une force de changement social nécessaire dans le contexte où le gouvernement et les tenants de la droite tentent de faire reculer les acquis sociaux de plusieurs décennies », rappelle Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Elle poursuit en soulignant que « Dans le contexte d’austérité dans lequel nous sommes plongés depuis plusieurs mois, le Congrès a jugé essentiel de mettre de l’avant un ensemble de stratégies pour protéger ses membres, l’ensemble des travailleuses et des travailleurs, mais aussi, la population en général. Ce combat, mené pour le plus grand nombre, demeure l’objectif ultime autour duquel nous avons adopté un ensemble de mesures. À ce titre, nous sommes, au sortir du Congrès, plus forts, plus solidaires et plus déterminés pour construire une société plus juste et plus égalitaire ».
On organise la riposte
En marge du Congrès, les membres de la CSQ ont profité de leur passage à Québec pour aller sensibiliser la population québécoise sur les conséquences pernicieuses des mesures d’austérité imposées par le gouvernement de Philippe Couillard. Les tracts distribués par les congressistes expliquent l’accélération de la privatisation dans les services de garde éducatifs publics et dans le réseau de la santé et des services sociaux, ainsi que le désengagement de l’État en matière d’éducation et, enfin, la perte de ressources stratégiques au développement des régions par l’abolition de plusieurs sphères de démocratie participative.
« La CSQ est une organisation de propositions, de dialogue social. Mais quand on se bute depuis l’avènement de ce gouvernement, nous n’avons d’autres choix que de passer à la vitesse supérieure, un syndicalisme de combat. Il faudra bien que le gouvernement Couillard accepte de nous entendre et choisisse la voie du dialogue réel avec les acteurs de la société civile », prévient la présidente de la Centrale.
Elle poursuit en précisant l’importance d’une instance suprême comme le Congrès permettant à la Centrale de mettre de l’avant les préoccupations réelles des membres de la CSQ. « Nous avons été littéralement énergisés par la force de la solidarité qui régnait durant le Congrès », conclut Louise Chabot.