Après près d’un an à la présidence du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ), Karine Ouellet Moreau interpelle publiquement la présidente-directrice générale, Manon Asselin, pour qu’elle prenne conscience que l’approche de gestion rigide actuelle est néfaste pour l’avenir des soins de santé dans la région et qu’elle doit privilégier plutôt une approche plus humaine des relations de travail.
« Alors que le CISSS de la Côte-Nord peine à retenir son personnel et à attirer une relève, ce qui l’oblige à recourir à une main-d’œuvre indépendante qui coûte une fortune, la direction générale et celle des ressources humaines devraient faire un effort particulier pour prendre soin des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes si précieuses qui sont déjà en poste. Pourtant, c’est tout le contraire qui se produit alors qu’on multiplie les mesures de contrôle de toutes sortes qui ont pour effet de créer un stress supplémentaire sur un personnel déjà épuisé et surchargé de travail. C’est totalement insouciant », dénonce Karine Ouellet Moreau.
Contrôle et harcèlement
Plus précisément, la présidente du SIISNEQ-CSQ cite comme exemples les pressions indues que subissent des travailleuses et travailleurs en congé de maladie qui se voient imposer, au moindre prétexte, des enquêtes et rencontres disciplinaires pouvant aller parfois jusqu’à des menaces de congédiement. « Ce n’est certainement pas en harcelant ainsi les personnes malades qu’on va aider à leur guérison et faciliter leur rétablissement et leur retour au travail », déplore la leader syndicale. Cette dernière ajoute qu’on a également resserré l’accessibilité aux logements partagés et la gestion des sorties de disparités régionales.
« De plus, je ne suis pas plus rassurée d’entendre le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, affirmer qu’il n’y aura aucune coupe et aucun service pour les patients touchés alors qu’on s’apprête à rationaliser fortement les dépenses. La qualité et la quantité des services sont en danger dans notre région alors qu’on assiste à la fermeture de dispensaires, à des abolitions de postes et à des charges de travail anormalement élevées pour le personnel. »
Une rencontre urgente demandée
Face à cette situation inquiétante, Karine Ouellet Moreau demande une rencontre urgente du SIISNEQ-CSQ avec la haute direction du CISSS de la Côte-Nord. « Et j’espère sincèrement que la présidente-directrice générale sera présente. Pour ma part, j’ai entamé mon mandat à la présidence du SIISNEQ-CSQ avec la détermination de faire avancer les dossiers dans les meilleurs intérêts de toutes et tous, nos membres, la population et la direction. Malheureusement, je constate que l’employeur n’a pas les mêmes dispositions d’esprit », conclut la présidente syndicale.
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