« En ce jour de la fête des morts, nous sommes venus manifester notre appui aux familles et rendre hommage à celles et ceux que nous avons accompagnés à leur dernier repos. Malgré la demande des familles d’ouvrir le cimetière les dimanches, elles n’ont eu que partiellement gain de cause, la direction du CNDDN ayant décidé de leur donner accès que de 9 h à 12 h, de déclarer Patrick Chartrand, président du STTCNDDN-CSN. Alors que la direction du CNDDN déclarait fermer les dimanches afin de nous laisser procéder à la désinfection des lieux, nous devons rétablir les faits en précisant que nous n’avons jamais effectué ce travail durant cette plage de fermeture. De plus, l’état lamentable de plusieurs monuments et le mauvais entretien généralisé du cimetière sont directement liés aux coupes de postes et d’heures imposées par notre employeur. Ce n’est pas normal qu’il y ait certains syndiqués qui ont désormais honte de travailler ici. Nous, ce que l’on veut c’est travailler au bien-être des familles en entretenant le cimetière, ce qui contribue à l’embellissement de ce joyau montréalais et qui honore les défunts qui reposent ici en paix ».
« Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le syndicat est en négociation depuis le mois de novembre 2019. Et sans aucune raison valable, le 17 mars dernier, l’employeur a procédé à l’abolition de 26 postes à l’entretien. De plus, il n’a pas respecté le plancher d’emploi de 62 employé-es réguliers qui doivent s’occuper de l’entretien du cimetière. S’il y a donc un responsable de la détérioration de ce magnifique lieu, c’est bien à la Fabrique Notre-Dame que nous devons demander des comptes », de dénoncer Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.
« Malgré l’annonce faite le 6 mai 2021 de son important virage vert en vertu duquel notre joyau montréalais n’aurait plus du tout besoin d’entretien, à la vue des lieux depuis plusieurs semaines, il est évident que ce virage est une triste farce et une catastrophe. Nous avons bien compris que la Fabrique Notre-Dame qui gère le cimetière veut briser le syndicat afin d’envoyer les emplois syndiqués en sous-traitance. La haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses décisions irrationnelles et ses abolitions de postes, mais refuse toujours d’ouvrir ses livres comptables afin de nous le prouver », de souligner Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
« Ce n’est pas la première fois que la Fabrique Notre-Dame manque de respect envers les familles. En 2007, les membres du STTCNDDN ont vécu un brutal lock-out de 17 semaines et l’employeur a été forcé d’accepter une entente à l’amiable de 1,2 million $ intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, afin de compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Depuis toujours, les salarié-es du CNDDN mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée de fête des morts est le reflet de cet engagement indéfectible envers elles », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.
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