Le 7 août dernier, une délégation de la Coalition a rencontré deux représentantes de la Caisse, qui se sont contentées d’être à l’écoute et de prendre des notes, sans pouvoir nous fournir la moindre explication sur les raisons du maintien des investissements en question.
Dans une communication envoyée aujourd’hui, la Coalition relance la CDPQ en l’informant d’abord que la lettre « La CDPQ doit cesser d’être complice des crimes d’Israël contre le peuple palestinien » a maintenant été signée par 169 organisations de la société civile québécoise.
Après toutes les représentations qui ont été faites à la Caisse depuis deux ans - celles de la Coalition étant les dernières d’une longue série - se peut-il vraiment que la CDPQ n’ait pas encore compris et n’ait rien à répondre sur le fond ? La Coalition se demande aussi, dans ce contexte, s’il y a une place pour le droit international dans les critères d’investissement éthique de la CDPQ. Mais qu’elle les reconnaisse ou non, les obligations de la Caisse à cet égard demeurent. C’est pourquoi la Coalition a soumis un mémoire à la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour la Palestine en vue de son prochain rapport, qui portera sur l’implication de diverses entreprises et institutions dans les crimes commis par Israël.
La Coalition réitère ses deux demandes, à savoir que la CDPQ :
– Retire immédiatement ses 14 milliards $ d’investissement dans les 87 entreprises identifiées comme complices du génocide, de l’occupation et de la colonisation israéliennes et des violations des droits du peuple palestinien ;
– Mette en place un processus transparent de contrôle pour garantir qu’aucune entreprise dans laquelle elle investira à l’avenir n’est associée à des violations des droits humains et du droit international.
Citation
« Les fonds que gère le CDPQ appartiennent à la société québécoise. La grande majorité de la population du Québec y contribue, d’une manière ou d’une autre. Quand on fait valoir à la Caisse que des activités économiques de compagnies dans lesquelles elle investit sont clairement illégales, au regard du droit international, la CDPQ ne peut simplement prendre des notes ou dire qu’elle a des vues différentes. Elle doit s’expliquer sur le fond des choses, et le faire publiquement. Sinon, ses belles déclarations sur son ouverture au dialogue, ses hauts standards éthiques et sa transparence ne sont qu’un discours de relations publiques sans fondement. ».
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