En août dernier, la FNEEQ-CSN s’était entendue avec le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC, composé de représentants du ministère et de la Fédération des cégeps) quant à une enveloppe de 31M$ prévoyant un ajout de professeurs afin de permettre un encadrement soutenu des étudiantes et des étudiants pendant les deux sessions intensives données à l’automne 2012. Or, il appert que le CPNC veuille aujourd’hui faire payer les professeurs de cégep pour les demandes d’austérité exigées par le Conseil du trésor, prétextant que celui-ci n’aurait alloué que la moitié des 31M$ en question.
« D’un côté, nous avons la confirmation du Conseil du trésor qui nous assure avoir transféré au ministère de l’Enseignement supérieur les crédits nécessaires pour que ce dernier respecte l’entente intervenue en août dernier, souligne Micheline Thibodeau, vice-présidente de la FNEEQ-CSN responsable du regroupement cégep. De l’autre, les représentants du ministère, par l’entremise du CPNC, nous indiquent que cette même entente devrait être revue afin de respecter le cadre budgétaire global du Conseil du trésor ! »
Une rencontre entre la FNEEQ-CSN et le CPNC, lundi dernier, n’a pas permis aux parties de résoudre le problème. Au contraire, le CPNC y a fait valoir qu’à défaut de voir les professeurs de cégep consentir 5M$ en augmentant leur charge de travail, on leur en imposerait le double.
« Nous ne pouvons accepter que de telles divergences entre différents porte-parole mettent en péril une entente négociée et signée de bonne foi, indique Micheline Thibodeau. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, et son collègue du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, doivent impérativement se parler afin de dénouer cette impasse et rappeler à l’ordre leurs différents représentants. »
« Exiger des concessions financières aux professeurs de cégep, qui ont assumé de façon exemplaire la reprise intensive des cours l’automne dernier, ne peut avoir comme conséquence que d’hypothéquer les ressources d’enseignants disponibles pour les cohortes des prochaines années. Tant pour nos membres que pour nos étudiants, cette hypothèse n’est qu’irrecevable », de conclure Micheline Thibodeau.
Mentionnons par ailleurs qu’une réunion des 46 syndicats du regroupement cégep affiliés à la FNEEQ aura lieu les 7 et 8 février à Montréal afin de faire le point sur la situation.