« Nous ajoutons la voix étudiante dans le mouvement citoyen qui exige que le gouvernement du Québec décrète immédiatement un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste, interdisant tout forage ainsi que tout processus de fracturation hydraulique » déclare Jonathan Mayer, représentant du groupe Cégepiens pour un moratoire contre les gaz de schiste.
Les Cégepiens pour un moratoire contre les gaz de schiste soutiennent les constats suivants :
– Le gouvernement permet présentement à l’industrie des gaz de schiste de s’installer au Québec SANS AVOIR CONSULTÉ LA POPULATION et SANS AVOIR EXIGÉ D’ÉTUDE INDÉPENDANTE sur les risques et les avantages liés à cette production. De plus, la règlementation encadrant actuellement cette industrie est ANACHRONIQUE et DÉFICIENTE.
– L’exploitation des gaz de schiste pose des risques sérieux pour l’ÉCONOMIE. Les coûts environnementaux liés à cette industrie n’ont jamais été calculés, ni considérés. Le taux de redevance exigé par le gouvernement est faible et insuffisant. La grande majorité des permis d’exploration ont été accordé à des compagnies étrangères et la nationalisation de cette industrie n’a jamais été envisagée.
– L’exploitation des gaz de schiste pose des risques sérieux pour l’ENVIRONNEMENT et la SANTÉ. Différentes sources mentionnent déjà la contamination des eaux de surface et souterraines par le méthane, les eaux de forages et les eaux de fracturation ; une importante pollution atmosphérique par des émissions de plusieurs substances dont le méthane ; l’exposition à des métaux lourds dont certains sont radioactifs ; des problèmes de santé nombreux et documentés pour les personnes vivant près des puits.
Le Québec peut assurer son avenir énergétique par des MOYENS ALTERNATIFS plus écologiques (énergie solaire, éolienne, biométhane et autres).
L’Association québécoise contre la pollution atmosphérique (AQLPA), leader du mouvement québécois contre l’exploitation des gaz de schiste dans la Vallée du St-Laurent, appuie cette initiative. André Belisle, président de l ?AQLPA participera d’ailleurs à la marche et se réjouit de cette implication étudiante : « chaque initiative populaire renforce le message à notre gouvernement : les québécois disent NON aux gaz de schistes ! ». Il fait remarquer que le 3 décembre est la journée internationale d’actions sur les changements climatiques. On peut se rappeler le 3 décembre 2005 au moment de la Conférence de Montréal sur le climat : grâce à la mobilisation de l’AQLPA et plusieurs autres groupes de défense de l’environnement, 40 000 personnes étaient descendues dans la rue. Encore cette année, des manifestations seront organisées partout dans le monde et que la plus grande risque bien d’être à Durban en Afrique où se déroulent en ce moment la Conférence des parties sur le climat. En lien avec cette conférence internationale, André Belisle de l’AQLPA spécifie que « les gaz de schiste ne sont en aucune façon une solution à la réduction des gaz effet de serre. »
Les étudiants lancent donc une invitation large, à toute la population, à descendre sur les rues de Sherbrooke, le samedi 3 décembre 2011 à compter de midi, porter un message aux élus et plus particulièrement Jean Charest : Non aux gaz de schiste ; un moratoire immédiat !
DÉPART : Midi, Cégep de Sherbrooke, stationnement du pavillon 3 (rue Terril).
RASSEMBLEMENT : 15 heures au bureau de Jean Charest, Complexe Delta, Sherbrooke.