Quoi : Conférence de presse
Quand : Mardi, 30 avril 2024, 11h00
Où : Bureau de Marc Miller 3174 rue Saint-Jacques, Montréal
Montréal, 30 avril 2024 – À la veille du premier mai, les migrants exigent
que leurs droits fondamentaux soient respectés en veillant à ce que le
gouvernement fédéral mette immédiatement en place un programme de
régularisation global, étendu et inclusif. Le Centre des travailleuses et
travailleurs immigrants, appuyé par les alliés engagés dans la Campagne
québécoise pour la régularisation des personnes sans statut migratoire,
tiendra à 11h une conférence de presse devant le bureau de Marc Miller,
ministre fédéral de l’Immigration, pour exiger la mise en place immédiate
d’un programme de régularisation des personnes sans statut ainsi que le gel
des déportations.
Depuis que le Premier ministre Trudeau a demandé d’explorer des pistes de
régularisation des personnes sans statut à la fin de l’année 2021,
l’adoption d’un tel programme est constamment reportée, malgré la promesse
réitérée par le gouvernement fédéral. Pendant cette période d’attente, plus
de 23 000 personnes ont été déportées vers leur pays d’origine.
Parallèlement, les discours anti-immigrants sont de plus en plus présents
dans la sphère publique. Alors qu’il multiplie les interviews pour
confirmer qu’un programme de régularisation va voir le jour, Marc Miller se
montre frileux face à ce tournant de la conjoncture politique au lieu de
dénoncer, avec la société civile, la montée des discours xénophobes ou
racistes. Ce qui nous fait craindre pour l’avenir même du programme qui se
voulait initialement large et inclusif.
Pourtant, de plus en plus nombreuses sont les organisations communautaires,
syndicales et de défense de droits qui s’engagent dans ce mouvement
revendiquant un programme de régularisation complet et inclusif ainsi que
l’accueil humain des personnes migrantes et immigrantes. Ces groupes
participent à plusieurs de ces groupes participeront au rassemblement pour
la régularisation organisé le 30 avril à 16h30 dans le cadre de la Semaine
d’actions et de grève, sur le thème Écœuré·e·s d’être méprisé·e·s, ainsi
qu’aux manifestations du 1er mai.
Le rassemblement du 30 avril à 16h30 se déroulera en face du ministère
québécois de l’Immigration, la Francisation et l’Intégration, parce qu’il
peine à reconnaître l’apport des personnes migrantes et immigrantes et les
dures réalités que vivent les personnes sans papier.
Prises de parole :
Stéphanie Barahona, organisatrice communautaire au Front d’action populaire
en réaménagement urbain (FRAPRU)
Hans Marotte - Directeur général, Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ)
Marisa Berry Méndez - Responsable des campagnes, Amnistie internationale
Canada francophone
Balwinder Singh -Centre des travailleurs et travailleuses immigrants et
luttant pour l’obtention d’un statut permanent
Djibril Diallo -Guinéens unis pour le statut et Centre des travailleurs et
travailleuses immigrants et luttant pour l’obtention d’un statut permanent
Nina Gonzales-Organisatrice communautaire au Comité des femmes- centre des
travailleurs et travailleuses immigrants et
Rama Diallo -Trésorière, Conseil central du Montréal métropolitain de la
CSN.
CITATIONS PAR PRISES DE PAROLE
“On nous a promis que le programme serait soumis au conseil des ministres
avant la fin de 2022, puis ça a été repoussé au printemps 2023 et
maintenant on nous dit que ça sera déposé en juin 2024. Avec tous ces
changements on ne sait plus sur quel pied danser” Nina Gonzales-Centre des
travailleurs et travailleuses immigrants
“Un jour on y croit et le lendemain on se fait dire qu’on ne correspondra
pas aux critères, c’est inhumain de faire ça.” -Balwinder Singh, Centre des
travailleurs et travailleuses immigrants
« Les statuts migratoires précaires et l’absence de statut rendent les
personnes vulnérables à l’exploitation et engendrent de nombreuses
violations des droits humains ; la régularisation est donc une question de
droits humains. » Marisa Berry Méndez, Amnistie internationale Canada
francophone
Magali Picard, présidente de la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec, “ Il est totalement inacceptable que la protection
des droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses dépende de leur
statut migratoire. Des employeurs sans scrupule exploitent la vulnérabilité
engendrée par le statut précaire de ces travailleurs et travailleuses ; il
est urgent de donner la possibilité à toutes de faire valoir pleinement
leurs droits en régularisant leur statut. ”-Magali Picard, présidente de la
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec,
« Les personnes demandeuses d’asile et réfugiées <http://xn--rfugi-bsae.es/>
sont avant tout des victimes de la crise. Plus souvent mal-logé.es
<http://xn--mal-log-hya.es>
, victime de discrimination, inadmissibles au
logement social subventionné, plus à risque de vivre en surpeuplement et en
nombre croissant dans les ressources en itinérance. Nous savions que 30 ans
de sous-financement du logement social aurait des conséquences affligeantes
et c’est surtout à ce manquement que nous devons la crise actuelle. »
– Stéphanie Barahona, FRAPRU
<<La vulnérabilité des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires,
et leur forte croissance, notamment au Québec, sont une des principales
causes de la croissance vertigineuse du nombre de personnes sans-papiers au
cours des dernières années>>, Rama Diallo, CCMM-CSN.
Source : Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI)
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