« Le résultat du sondage nous confirme ce que les travailleurs nous rapportent : il est important pour eux de continuer à travailler, mais pas à n’importe quel prix. Ils ont une préoccupation commune, soit des conditions sanitaires impeccables sur leurs lieux de travail. Aujourd’hui, on voit toutes sortes de cas de figure sur les chantiers, certains ont d’excellentes mesures d’hygiène, et d’autres, par contre, sont atroces », d’affirmer Carl Dufour, président de la CSD Construction qui représente quelque 28 000 travailleurs de la construction au Québec.
L’urgence de punir les employeurs récalcitrants
La CSD Construction entend faire tout ce qui est en son pouvoir pour que l’ensemble des chantiers du Québec soient conformes aux exigences de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour enrayer rapidement les risques de contagion. « Comme syndicat, on ne peut pas tolérer que certains de nos membres travaillent dans des conditions d’insalubrité qui seraient très faciles et rapides à améliorer. Les maîtres d’œuvre et les entrepreneurs récalcitrants de l’industrie de la construction doivent se réveiller et subir les conséquences de leur inconscience », de préciser M. Dufour.
La CSD Construction demande au ministre du Travail, Jean Boulet, d’agir rapidement pour forcer tous les employeurs à se conformer et pour régler les problèmes de salubrité qui perdurent depuis longtemps dans l’industrie de la construction. La CSD Construction propose au ministre les mesures suivantes :
– Augmenter à 50 000 $ l’amende aux maîtres d’œuvre et aux entrepreneurs qui ne respectent pas les conditions d’hygiène recommandées par l’INSPQ ;
– En cas de récidive, la perte de la licence RBQ de l’entrepreneur.
« Nous croyons que ces mesures drastiques seraient convaincantes. Après une semaine à parler de la crise, les maîtres d’œuvre et les entrepreneurs qui n’ont pas encore modifié leurs mesures d’hygiène sur leurs chantiers et qui continuent de mettre en danger la santé des travailleurs méritent de payer très cher leur insouciance » d’ajouter Carl Dufour.
Déplacement de la campagne d’adhésion syndicale dans l’industrie de la construction
Dans le contexte actuel, il nous faut travailler ensemble et agir en priorité pour protéger la santé des travailleurs. La CSD Construction propose de repousser à l’automne 2020 la campagne d’adhésion syndicale prévue en mai 2020. « Toutes nos énergies doivent être concentrées à aider nos membres dans le cadre de la crise. À ce titre, la campagne d’adhésion syndicale devrait venir après », a conclu Carl Dufour.
Un message, un commentaire ?