« En agissant ainsi, le gouvernement accélère le démantèlement de l’État en délestant au secteur privé une partie de sa mission prioritaire, et ce, sans s’assurer au préalable que ces résidences et CHSLD privés soient prêts à accueillir des aînés. Si toutes les ressources de santé doivent être mises au service de la gestion de la crise, cela ne peut se faire à n’importe quel prix, surtout pas au détriment de la santé et du bien-être d’usagés souvent vulnérables », dénonce Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Le SPGQ s’explique mal que, depuis son entrée en fonction, le premier ministre François Legault réclame souvent de meilleurs salaires pour les Québécoises et les Québécois, mais sans chercher véritablement à s’affranchir d’une sous-traitance abusive qui mine sa capacité à leur offrir de meilleurs salaires. Dans l’administration publique, cette tendance contribue pourtant à freiner l’attraction de talents, ce qui est accentué par des politiques de gel d’embauche, un processus d’engagement désuet et une capacité de traitement insuffisante lorsque des imprévus surviennent comme cette pandémie.
« Cette période de crise vient nous rappeler brutalement que l’État n’a jamais été aussi important. En corollaire, cette situation met aussi en lumière que l’État ne serait rien sans ses employées et employés, toutes celles et tous ceux qui, malgré les contraintes, parviennent à rendre des services de qualité aux Québécoises et Québécois, qui demeurent disponibles ou qui apportent leur soutien aux personnes vulnérables », indique Mme Lamarre.
Plutôt que de multiplier les accusations infondées à l’égard des syndicats, le SPGQ croit que le premier ministre devrait se féliciter de miser sur une fonction publique performante et un personnel dédié qui n’hésite pas à braver les dangers. « Grâce à l’engagement des employés de l’État, les Québécoises et les Québécois peuvent compter sur des services de qualité. Le temps est malvenu de réduire la taille de l’État, car celui-ci doit être prêt et fort pour soutenir la population et la relance économique », conclut la présidente du SPGQ.
Un message, un commentaire ?