Le congrès a dit oui à la mise sur pied d’un fonds de grève. Les délégués démontrent ainsi leur très grande détermination à obtenir gain de cause lors de la prochaine ronde de négociations avec le gouvernement. Dans la même veine, les congressistes ont aussi approuvé une résolution demandant la mise en place d’une campagne de valorisation du travail accomplit par les professionnels de l’État pour la population. « Face à l’image négative que véhiculent ceux qui veulent démolir l’État, nous allons nous adresser directement à l’ultime décideur, c’est-à-dire les citoyennes et citoyens, pour qu’ils voient à quel point ils peuvent compter sur une expertise très profitable pour eux », explique Monsieur Perron.
« Nos membres nous ont aussi mandaté pour travailler avec les autres organisations syndicales à la mise sur pied d’un think tank (laboratoire d’idées) capable de riposter efficacement aux dénigreurs des services publics, mais aussi des syndicats qui représentent les travailleurs des services publics. » C’est ce qu’a ajouté le président du SPGQ, en présentant cet autre volet majeur de l’offensive que prépare le SPGQ.
L’ancien maire de Québec, Monsieur Jean-Paul L’Allier, a plaidé en faveur du retour du balancier dans la reconnaissance de l’expertise des employés de l’État québécois. Monsieur L’Allier était aujourd’hui le conférencier invité lors du dîner de la plénière. Pour lui, l’avenir du Québec passe par la revitalisation de la fonction publique, en particulier des professionnels. « Il faut retrouver le sens de la solidarité, entre autres par l’action coopérative », a-t-il aussi dit aux congressistes. M. L’allier a aussi tenu à remettre les pendules à l’heure à propos des retraites, invitant les autorités en place à respecter les ententes avec les syndicats.
Enfin, la délégation présente au congrès a voté de ne pas renouveler l’entente avec le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). « Le message livré par les congressistes est double : d’une part il faut revoir nos alliances dans un contexte en évolution, d’autre part il est essentiel de trouver des formules qui vont permettre à toutes les organisations syndicales de resserrer les liens dans le respect de l’autonomie de chacune des composantes qui sont autant de maillons du mouvement syndical. » Monsieur Perron a ainsi conclu son bilan du congrès.
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et de professionnels du Québec. Il représente au total 25 000 cotisantes et cotisants, dont environ 18 000 dans la fonction publique, 4 000 à l’Agence du revenu du Québec et 3 000 en santé, en éducation et dans les sociétés d’État. Environ 450 membres œuvrent dans la région de l’Outaouais.