Édition du 19 novembre 2024

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Bilan de l’année scolaire en éducation

Par les trois fédérations syndicales du réseau scolaire de la CSQ

Pour la FSE (CSQ), la FPPE (CSQ) et la FPSS (CSQ), le gouvernement
doit maintenant passer à l’action

Québec, le 25 juin 2009. – Avec l’arrivée des vacances estivales, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) tiennent à dresser le bilan de l’année scolaire en éducation. Les trois fédérations syndicales du réseau scolaire de la CSQ invitent aussi le gouvernement et la ministre Courchesne à réaffirmer la mission de l’école québécoise et à passer de l’étape des plans à celle de l’action.

L’éparpillement du MELS

En effet, pour Mme Manon Bernard, présidente de la FSE, pour M. Jean Falardeau, président de la FPPE et pour Mme Diane Cinq-Mars, présidente de la FPSS, l’année scolaire a été empreinte de bonnes intentions auxquelles il a manqué cependant de moyens d’action et de vision d’ensemble dans le réseau scolaire. On peut penser, notamment, aux nombreux plans d’action ministériels, comme celui contre la violence ou ceux pour l’apprentissage du français, celui pour les élèves en difficulté, et au fameux plan pour lutter contre le décrochage scolaire, qui vient d’être reporté à la prochaine rentrée scolaire.

Pour Mme Manon Bernard, « par ses nombreux plans d’action, le ministère de l’Éducation perpétue la gestion en silo sans offrir de vision d’ensemble qui soit pertinente et cohérente. Conséquemment, cela crée un écart important entre les discours et leur impact réel sur le terrain. En mettant tout en œuvre en même temps, on risque de perdre de vue l’essentiel, qui est l’élève et sa réussite », a déploré la présidente de la FSE.

« Nous devons nous interroger sur la volonté de leadership du ministère puisqu’il nous semble avoir perdu le sens même du rôle de l’école. Qui gouverne vraiment en éducation, maintenant que des mécènes et des banquiers peuvent dicter des orientations ministérielles ? Nous estimons que la mission de l’école publique doit être réaffirmée haut et fort », a ajouté M. Jean Falardeau, président de la FPPE.

Quant à Mme Diane Cinq-Mars, présidente de la FPSS, « il est temps que le ministère de l’Éducation cesse de diluer ses attentes au gré des sommes qui lui sont accordées. Quand il s’agit d’éducation et d’avenir, le gouvernement doit être ambitieux et accorder à son réseau et à son personnel des moyens réels pour la -réussite, et pas que des discours qui risquent de se retrouver sous le chapeau unique et multiforme de la persévérance scolaire ».

Des attentes à matérialiser

Pour les trois fédérations de la CSQ, le prochain automne devra se dérouler sous le thème de l’éducation. Un redressement devra s’opérer pour que les changements annoncés, attendus ou demandés produisent des effets bénéfiques auprès des élèves. On peut penser, notamment, au plan d’action pour les élèves en difficulté, pour lesquels les balises et limites à l’intégration sont encore à fixer. Elles s’attendent également à ce que la baisse du nombre d’élèves par classe soit effective partout dans les écoles, et que le plan de lutte au décrochage scolaire, fort attendu, soit basé sur l’expertise et la complémentarité du personnel de l’éducation. Pour en assurer la réussite, d’ailleurs, les organisations s’attendent à un ajout substantiel de ressources professionnelles et de soutien, permettant ainsi à l’école de réaliser pleinement sa mission.

« Il est clair que le gouvernement doit faire de l’éducation une priorité nationale pouvant s’appuyer sur une vision cohérente et des actions concrètes. Le personnel est à bout de souffle, il sera donc primordial de lui donner des moyens efficaces pour accomplir son travail. La priorité accordée à l’éducation doit aussi se traduire par des conditions de travail permettant de retenir et d’attirer le personnel dans ce secteur d’emploi qui peine de plus en plus à recruter. On ne peut plus se contenter de promesses. Ne serait-il pas préférable d’avoir un seul plan, et le bon, avec les moyens qu’il lui faut ? », ont conclu les trois porte-parole.

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