Édition du 17 décembre 2024

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Santé

Bilan annuel des DPJ - Pendant que les taux de signalement augmentent, les compressions continuent de faire mal (CSN)

MONTRÉAL, le 23 sept. 2013 - Le bilan annuel des DPJ rendu public aujourd’hui démontre l’augmentation des taux de signalement de 4 %. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), l’augmentation de ces taux dans un contexte de compressions budgétaires met en péril la qualité des services qui sont donnés à nos jeunes en difficulté.

La sortie du bilan annuel des DPJ a permis de savoir que le nombre de signalements s’élève cette année à 80540, soit une augmentation de 4 % depuis l’an dernier. « Voilà déjà quelques années que nous remarquons l’augmentation des signalements, sans pour autant que le financement et les services ne suivent cette augmentation, bien au contraire. La situation est très préoccupante », explique Line Beaulieu, vice-présidente à la FSSS-CSN.

Cette annonce s’inscrit dans un contexte où un certain nombre de centres jeunesse subissent une nouvelle vague de compressions budgétaires. « Il est assez contradictoire de voir que le nombre de signalements augmente alors qu’on continue de couper dans les services pour répondre aux exigences des compressions budgétaires. Par exemple, les compressions se traduisent en plusieurs abolitions de postes. Il est donc clair pour nous que ces compressions se traduisent en une diminution de la qualité des services que nous sommes en mesure de donner à des jeunes en difficulté », poursuit Line Beaulieu.

La situation actuelle a pour conséquence de mettre une pression indue sur les travailleuses et travailleurs des centres jeunesse, qui font de leur mieux pour prendre en charge les jeunes en difficulté. « L’augmentation des maladies liées au travail chez les travailleuses et travailleurs des centres jeunesse est un exemple frappant de l’impact direct qu’ont les compressions. L’attraction et la rétention du personnel devient de plus en plus difficile et le roulement de personnel qui en découle a un impact négatif sur les jeunes qui fréquentent les centres jeunesse. Les intervenant-es sont nombreux à témoigner qu’au Québec, nous avons une belle Loi de la protection de la jeunesse, mais nous avons de moins en moins les moyens de l’appliquer », explique Line Beaulieu.

« Avec ces constats, il est temps qu’on s’interroge sur la situation des enfants vulnérables dans notre société. Nous invitons la Ministre Hivon à réfléchir avec nous et à remettre à l’avant-plan la question de la sécurité et le développement des enfants au Québec », de conclure Line Beaulieu.

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