« Le gouvernement Couillard a l’intention, pour une seconde fois en un peu plus d’un mois, d’utiliser le bâillon pour faire adopter des politiques néfastes pour la société québécoise. Il semble bien qu’il croit être le seul à connaître ce qui est bon pour le Québec. Nous ne pouvons accepter qu’il muselle encore la population alors que plusieurs visées du PL28 n’ont pu encore être débattues. Soyons clairs ! Le projet de loi n’est ni plus ni moins qu’un fourre-tout pour faire balancer les colonnes de chiffres des ministres Leitão et Coiteux. Tenter de nous réduire au silence ne peut qu’envenimer davantage un climat qui est déjà fort malsain au Québec », ne décolère pas Louise Chabot.
Les enfants, notre richesse, pas celle du privé !
Rappelons que la CSQ s’objecte fortement à la modulation des tarifs des services de garde puisqu’elle accélère la privatisation des services de garde éducatifs, ampute la qualité des services, taxe davantage les familles, pénalise les femmes et fragilise le marché du travail. Pire, elle transformera les enfants en une source de bénéfices pour l’entreprise privée, alors que le réseau public, lui, est centré sur les besoins des petits, pas sur les marges de profit.
Carte d’assurance maladie, pas carte de crédit
De plus, le projet de loi ouvrira grandes les portes à la privatisation en santé, pensons entre autres à plusieurs services pharmaceutiques, pourtant considérés nécessaires. C’est inacceptable ! La CSQ croit que l’accès aux soins et aux médicaments ne doit pas être conditionnel à la cote de crédit personnelle des Québécoises et Québécois.
Un gouvernement libéral grand champion du ralentissement économique
Avec ce projet de loi, le gouvernement Couillard prouve qu’il est loin d’être le champion de la relance de l’économie. Et pour cause : en abolissant les Conférences régionales des élus (CRÉ) et les Centres locaux de développement (CLD), des acteurs clés du développement des affaires, le gouvernement détruit une ressource stratégique pour le développement régional et local, la création d’emplois et la prospérité du Québec.
« Il est impératif que le premier ministre Couillard reconsidère sa décision d’adopter sous le bâillon le PL28. Nous espérons qu’au cours du week-end, il reprenne vite ses esprits et nous expose enfin ce qu’il entend construire comme société saine, prospère et égalitaire », conclut Louise Chabot.