Édition du 17 décembre 2024

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Éducation

Avis du CCAFE sur les modifications à l'AFE du gouvernement Charest : vers une hausse drastique de l'endettement étudiant (FECQ-FEUQ)

MONTRÉAL, le 18 juill. 2012 - La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) rappellent à l’ordre le gouvernement libéral de Jean Charest suite à la publication par le Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études (CCAFE) de ses inquiétudes et recommandations sur les modifications au programme d’aide financière aux études (AFE) annoncées par le gouvernement Charest dans le cadre du conflit qui l’oppose aux étudiants quant à la hausse des frais de scolarité. Or, ces inquiétudes et recommandations qui n’ont visiblement pas été prises en considération par la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Mme Courchesne. « Que M. Charest ne soit pas à l’écoute des inquiétudes soulevées par les étudiants quant aux modifications à l’AFE n’est pas une surprise, mais qu’il ne soit pas à l’écoute des inquiétudes soulevées par son propre comité est assez stupéfiant », dénoncent Éliane Laberge, présidente de la FECQ, et Yanick Grégoire, vice-président exécutif de la FEUQ.

La FECQ et la FEUQ abondent dans le même sens que le CCAFE. Plusieurs modifications amènent une explosion du plafond de prêt, ce qui aura comme conséquence un accroissement important de l’endettement étudiant, celui-ci passant de 14 000 $ en 2011-2012 à 28 903 $ à la fin du baccalauréat pour un étudiant qui amorcera son cégep en 2012-2013. « Le CCAFE est très clair dans son avis : l’endettement des étudiants augmentera drastiquement à cause des mesures annoncées par le gouvernement Charest. Comme le comité, nous craignons que cet endettement soit un frein à l’accessibilité aux études, notamment à cause de l’aversion à l’endettement, mais aussi, faut-il le rappeler, parce que la dette d’étude et les motifs financiers sont la première cause d’abandon des études postsecondaires », affirme M. Grégoire.

Visiblement, en essayant de panser les blessures causées par la hausse des frais de scolarité de 1625 $, le gouvernement Charest ne fait qu’aggraver d’autres problèmes. En effet, les mesures incluaient notamment un étalement sur sept ans de la hausse, soit une augmentation de 153 $, portant le total à terme de 1778 $ de hausse, soit 82 % au lieu des 75 % du départ. De plus, le CCAFE s’inquiète de l’alourdissement de l’AFE et de sa complexification. « Jean Charest ne fait que des modifications à l’Aide financière aux études qui auront des impacts importants sur l’endettement, et le tout en alourdissant une structure qui a déjà besoin d’une réforme en profondeur. Si le programme n’arrive pas à calculer combien d’aide il peut allouer à des étudiants, comment ces derniers pourront savoir s’ils ont les moyens d’aller à l’université ? » s’inquiète Mme Laberge.

Finalement, les modifications amenées par le gouvernement ont non seulement été vaines pour mettre un terme au conflit, mais elles risquent de provoquer une augmentation importante de l’endettement étudiant et un alourdissement du système de l’AFE. « Quand Jean Charest plaide sur toutes les tribunes que les boursiers seront pleinement indemnisés, il ment de façon éhontée aux étudiants et à la population québécoise. Par la majoration et l’allocation compensatoire, des étudiants boursiers, les plus démunis, verront leur endettement s’accroître rapidement. Le premier ministre doit revenir à la réalité et prendre ses responsabilités ; les étudiants ne veulent pas de ses cadeaux empoisonnés censés pallier les problèmes causés par sa décision néfaste d’augmenter drastiquement les frais de scolarité. Il doit revenir sur la hausse et régler le problème à la base, c’est la solution la plus simple et la plus équitable pour tous », concluent Mme Laberge et M. Grégoire.

Une note d’information concernant la majoration et l’allocation compensatoire est disponible sur le site Internet de campagne : www.1625canepasse.ca/argumentaire

Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente 78 000 étudiantes et étudiants provenant de 26 cégeps répartis sur tout le territoire québécois. Depuis plus de 25 ans, elle contribue à l’amélioration des conditions de vie et d’études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts.

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