Depuis plusieurs semaines, les militantes et militants des syndicats de la région mobilisent leurs membres en vue de cette soirée. L’objectif est de rassembler un grand nombre d’entre eux pour exposer la vision de la FSSS et de la CSN sur l’avenir de nos services publics et d’un projet de société novateur. « En donnant la parole aux travailleuses et travailleurs du réseau, nous visons à augmenter le niveau d’appui en faveur des services publics. Nous savons que nos membres sont dévoués et qu’ils sentent souvent que le système ne met pas les énergies nécessaires à les supporter. Au sortir de cette discussion, nous voulons en appeler à leur fibre mobilisatrice. Parce qu’on ne se comptera pas de peur : si on n’est pas au rendez-vous pour défendre les services publics et les conditions de travail de celles et ceux qui y œuvrent, certains s’empresseront de les privatiser », avance Gaston Langevin, vice-président régional de la FSSS-CSN.
« De plus en plus, il apparaît clair que la pression est toujours mise sur le dos des mêmes personnes : les travailleuses et travailleurs qui donnent les services à la population. C’est eux qui subissent année après année les effets des compressions budgétaires. C’est eux qui courent à perdre haleine depuis qu’on a commencé à engager des firmes privées pour optimiser le travail. Pendant ce temps-là, les exemples de mauvaises gestions font la chronique, alors que certains continuent à prétendre que le privé est la seule solution. C’est pourtant clair : à tous coups, la situation est bien pire au privé. Et cela s’explique facilement ; la question du profit prend la place la plus importante, au détriment des conditions de travail et de la qualité des soins », poursuit Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
« À la CSN, nous avons décidé de passer à l’offensive. On ne peut plus laisser les idées de droite et l’idéologie néolibérale dicter la vision réductrice du développement du Québec et nous conduire vers une récession sociale. Il faut donc proposer une alternative et c’est ce que l’on fait avec notre campagne Et si on avançait ? Le progrès social dépend de nous, qui propose aux Québécoises et Québécois de défendre un projet de société basé sur des valeurs de justice, d’égalité et d’équité », de conclure Jacques Létourneau, président de la CSN.