« Le gouvernement créerait une crise de toutes pièces en entravant la liberté de négociation ou en reniant les conventions collectives du passé. Les dernières années ont vu les déficits des caisses de retraite fondre comme neige au soleil et le problème a perdu de son urgence. Brimer des droits par électoralisme ou par aveuglement idéologique serait une grave erreur. Les récents exemples des cols bleus de Québec et de Montréal démontrent que la négociation peut donner des résultats favorables aux employeurs, aux employé-es et aux citoyens-nes », soutient le député de Mercier, Amir Khadir.
Alors que le dépôt d’un projet de loi est imminent, Québec solidaire s’inquiète particulièrement de voir le ministre Moreau vouloir régler lui-même le déficit passé des régimes de retraite par une solution mur-à-mur. « Les déficits passés des régimes de retraite ont en grande partie été causés par les congés de cotisation que se sont octroyés plusieurs villes et municipalités par manque de prévoyance. Les retraites font partie intégrante des conditions de travail négociées par le passé ; revenir sur ces conventions collectives signifierait renier la signature des villes et municipalités. »
Les solidaires proposent de bonifier le Régime des rentes du Québec, comme l’envisage actuellement l’Ontario. « Un régime de retraite public et universel fort doit se trouver au cœur d’une réforme d’ensemble. Améliorer la RRQ, c’est la meilleure façon de donner de l’oxygène aux régimes de retraite à prestations déterminées et de lutter efficacement contre la pauvreté à la retraite qui touche particulièrement les femmes », précise Amir Khadir.
