Les syndicats ont claqué la porte des discussions demandées par leur employeur, qui souhaite réduire les salaires et avantages des employés, évoquant un marché très concurrentiel et un secteur de la téléphonie fixe en perte de vitesse.
Les deux syndicats représentent la majorité des syndiqués du géant américain, qui compte 196 000 salariés. Ils affirment que les concessions demandées étaient trop nombreuses et trop importantes, citant une centaine de points de recul sur les conditions de travail, la couverture de santé et le plan de retraite de l’entreprise.
Verizon a publié en juillet des résultats en très forte hausse, avec un chiffre d’affaire en progression de près de 3 % à 27,5 milliards de dollars, et un bénéfice net de 6,9 milliards de dollars. Mais pour la direction du groupe, les perspectives à long terme concernant la téléphonie fixe, en déclin régulier, nécessitent de réduire les coûts de cette division de l’entreprise. Mark C. Reed, le vice-président de Verizon en charge des ressources humaines, a estimé que la décision des syndicats était "regrettable" pour les employés comme pour les consommateurs.
Les syndicats refusent de valider un plan global qui prévoit pêle-mêle de limiter le nombre de congés maladie, de simplifier les licenciements et de limiter les augmentations de salaires. "Verizon continue d’essayer de détruire cinquante ans d’acquis collectifs pour les salariés de la classe moyenne et leurs familles", a estimé le syndicat Communication workers of America.