C’est la question que se posent la centaine de travailleurs et travailleuses, déjà vulnérables, qui voient leur salaire réduit de moitié en raison du conflit de travail entre le gouvernement du Québec et ses enseignant(e)s. Il est important de souligner que le contrat de travail des brigadières et brigadiers prévoit, lors d’une grève scolaire, une rémunération de deux heures par journée de grève pour un maximum de deux journées consécutives, ce qui représente 50 % de leur quart de travail qui est de quatre heures.
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), duquel relèvent ces salarié(e)s, bonifiera la convention collective, soit en les rémunérant deux heures pour chaque jour de grève peu importe la durée du conflit. Cependant, cet aménagement ne s’applique qu’aux personnes brigadières ayant le statut dit régulier. Ceux et celles qui n’ont pas ce statut ne sont pas concerné(e)s par cet ajustement et ne recevront pas un sou.
« Plusieurs de nos brigadiers et brigadières songent à remettre leur démission. Certaines personnes, majoritairement celles avec un statut de remplaçant qui n’ont aucun revenu, seront obligées de se trouver un autre emploi rapidement. La Ville est déjà en pénurie de personnel. Qui prendra la place de ceux et celles qui quitteront ? », se questionne Karine Laprise, présidente de la section locale 306, Syndicats regroupés des employés municipaux (SREM).
Le syndicat déplore le manque d’humanisme de la Ville de Longueuil, laquelle, avec son intransigeance, pousse un nombre important de brigadiers et brigadières vers une précarité encore plus exacerbée. Celui-ci invite donc les dirigeant(e)s municipaux(ales) à faire preuve de bienveillance, tout comme le fait la Ville de Montréal en continuant à rémunérer ces salarié(e)s pour l’entièreté de leur quart normal de travail, soit quatre heures par jour.
Rappelons que cette demande n’engage aucune dépense supplémentaire pour la Ville.
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