« Aujourd’hui, c’est une bonne journée pour la démocratie et pour tous ceux et celles qui, comme Québec solidaire et mon collègue Amir Khadir, se battent contre la corruption depuis des années. Plus personne aujourd’hui ne peut nier que le système de corruption et de collusion fut bien implanté au Parti libéral du Québec. Heureusement, cela ne restera plus impuni. Nous espérons que l’enquête se poursuivra pour démasquer tous les responsables politiques », insiste Françoise David
Pour la députée solidaire, les arrestations effectuées par l’UPAC sont une lueur d’espoir, malgré le rapport Charbonneau qui a été trop rapidement enterré en raison de la dissidence de Renaud Lachance. Québec solidaire doute de la sincérité du premier ministre Couillard lorsqu’il affirme que son gouvernement n’est pas fait du même bois que le précédent gouvernement libéral.
« Je suis fatiguée de voir M. Couillard se laver les mains et dire qu’il n’y en a plus, de problème. Le passé influence le présent. Il y avait bel et bien une culture de sollicitation illégale au PLQ jusqu’en 2012. M. Couillard était un des ministres les plus en vue du gouvernement Charest entre 2003 et 2008. Il était l’un des ministres à 100,000$. Il serait étonnant qu’il ait complètement ignoré ces pratiques qui, on le voit bien, étaient solidement implantées ! Que savait-il ? La population a le droit de connaître la vérité », affirme la coporte-parole de Québec solidaire
« Quand le premier ministre dit que le Parti libéral a aujourd’hui des pratiques exemplaires, je me questionne. La culture libérale a-t-elle profondément changé ? Il semble que des attachés politiques de circonscriptions libérales rendent des rencontres avec des ministres conditionnelles à la participation à des cocktails de financement à 100$ par personne. Le gouvernement libéral doit s’expliquer sur cette pratique. Est-elle répandue ? », demande Mme David.
Mme David termine en exigeant que toutes les sommes obtenues frauduleusement par le Parti libéral du Québec soient remboursées à la population du Québec. « Cet argent obtenu illégalement a permis au PLQ de gagner des élections. C’est très grave ! Le premier ministre doit prendre ses responsabilités et assumer les conséquences des actions de son parti. Il doit s’assurer que les sommes amassées illégalement par son parti soient remboursées. Je souligne enfin que deux arrestations sont liées au Parti québécois et que celui-ci a pratiqué le financement sectoriel au moyen de prête-noms durant de nombreuses années. Seul Québec solidaire, un parti qui existe depuis 2006, ne fait l’objet d’aucune interrogation ou accusation relative à du financement illégal », conclut Mme David.