Fin décembre, le président argentin a présenté le Décret de Nécessité d’Urgence (DNU) et la Loi omnibus, qui s’attaquent à plus de 300 dispositions touchant aux bases des droits individuels et collectifs. Ces mesures remettent en cause les fondements démocratiques du pays, rompant avec la séparation des pouvoirs et violant la Constitution argentine. Ce décret vise également le démantèlement des services publics et de la protection sociale, avec le licenciement de milliers de fonctionnaires argentins déjà à l’œuvre, en instaurant une austérité dévastatrice pour le modèle social argentin et les droits et intérêts des travailleuses et travailleurs en Argentine.
Parallèlement, ce même gouvernement a rapidement publié un protocole, ayant pour objectif la criminalisation de la contestation sociale, en permettant notamment un usage indiscriminé du recours à la répression d’État contre toutes les formes de lutte, en particulier celles des travailleuses et des travailleurs.
Les travailleuses et travailleurs sont de fait en première ligne face à ces réformes. Citons entre autres : la remise en cause de la liberté syndicale et la possibilité d’adhérer ou non à un syndicat, le renforcement des prérogatives des employeurs pour réprimer l’activité syndicale au quotidien, l’élimination en pratique du droit de grève et la suppression du droit à l’indemnisation pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.
En outre, ces batteries de mesures incluent le démantèlement des normes environnementales et l’abandon de la souveraineté sur les richesses naturelles et les terres du pays au profit des capitaux internationaux.
La politique de Milei témoigne de la nature profonde de l’extrême droite, un danger mortel pour le monde du travail, pour les services publics et pour l’environnement, fondé sur le mépris des principes démocratiques les plus élémentaires.
Le Conseil central du Montréal métropolitain - CSN répond à l’appel des confédérations syndicales d’Argentine (CGT-RA, CTA-T et CTA-A) ainsi qu’à celui d’organisations syndicales françaises (CFDT, CGT, FO, FSU, UNSA et Solidaires) pour exprimer toute sa solidarité envers les travailleuses et travailleurs argentins.
Les attaques du gouvernement Milei envers les travailleuses et travailleurs sont inacceptables et antidémocratiques. Nous soutenons celles et ceux qui participeront, le 24 janvier 2024, aux mobilisations initiées par les syndicats argentins.
Nous joignons nos voix à celles qui vont réclamer le retrait des lois contraires aux droits fondamentaux des travailleuses et travailleurs. Nous affirmons notre solidarité envers les travailleuses et travailleurs d’Argentine et les soutenons dans leurs luttes pour la justice.
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