MABE a en effet annoncé la fermeture de l’usine qui se fera définitivement dans 3 ans soit d’ici la fin 2014. Après avoir rencontré les dirigeants syndicaux locaux pour leur annoncer la mauvaise nouvelle, l’employeur a ensuite informé l’ensemble des travailleurs. « Malgré l’ampleur de l’annonce, nos membres ont réagi avec beaucoup de dignité et de calme », a indiqué Dennis Racette, président de la section locale 504.
Priorité à la protection des acquis des membres
Pour le moment, « notre priorité, c’est de sécuriser le régime de retraite et les avantages sociaux et de négocier avec la compagnie pour les indemnités de départ, les primes de rétention et tout autre avantage que nous pourrions obtenir pour nos membres », a déclaré le vice-président du SCEP-Québec, Michel Ouimet.
Précisons que lors de la dernière ronde de négociation, les membres avaient consentis beaucoup de concessions justement pour préserver les emplois. Dans ce contexte, la nouvelle est encore plus difficile à prendre.
Victimes collatérales de la politique protectionniste des États-Unis ?
Il semble que la décision de MABE repose en grande partie sur le fait que GE rapatrie une partie de sa production d’électroménagers aux États-Unis. « Le problème pour nous c’est que ça nous fait perdre des emplois. Pourquoi est-ce bon pour eux et pas pour nous ? On devrait avoir la même politique qu’eux, achetons canadien, achetons québécois ! Nos politiciens devraient s’inquiéter de ce qui se passe », a déploré M. Ouimet.
L’usine MABE, anciennement CAMCO (qui était détenue majoritairement par GE) est en opération depuis plus de 60 ans et a déjà employé plus de 1000 salariés. Aujourd’hui, elle emploie environ 400 travailleurs alors que 200 autres sont sur la liste de rappel afin de combler les besoins de production. L’usine qui produisait autrefois toute la gamme des électroménagers a vu sa production se spécialiser de plus en plus au cours des dernières années, pour se concentrer aujourd’hui, à la fabrication de sécheuse uniquement.