« Il n’y a pas de quoi applaudir. Ces hauts dirigeants ont été pris la main dans le sac et ont finalement cédé à la pression devant l’indignation suscitée par leur décision indécente et incompétente. L’affaire n’est pas réglée pour autant. Les dirigeants de Bombardier semblent incapables de comprendre que ce que les gens demandent, ce n’est pas de reporter leurs bonis, c’est d’y renoncer définitivement.
Le gouvernement doit ouvrir l’entente et l’examiner attentivement pour prioriser le maintien des emplois actuels et assurer un droit de regard public sur toute hausse du salaire des dirigeants à l’avenir. Il faut donner à la population québécoise un réel contrôle sur comment leur argent est dépensé. Le gouvernement Couillard a manqué deux fois de jugement : une fois dans l’absence totale de droit de regard sur l’utilisation de l’aide accordée au départ, ensuite dans la mollesse de sa réaction.
Le manque de jugement de la direction de Bombardier ne doit pas faire oublier la responsabilité politique de M. Couillard dans ce dossier. Sa proximité avec le pouvoir de l’argent et sa dette politique envers Daniel Johnson ne doivent pas l’aveugler quand il s’agit des milliards de dollars d’argent public. Je l’exhorte à veiller à ce que les sommes accordées à cette compagnie servent à l’intérêt commun des Québécois et Québécoises et non seulement à ses amis. »