« Nous l’avons dénoncé dès le départ. Le ministre a fait les choses dans le désordre. Ce n’était pas logique de déposer un projet de loi avant d’avoir les résultats de la consultation sur la réussite éducative. On se retrouve devant un brassage de structures qui ne sert pas la réussite des élèves et n’est pas la solution aux enjeux actuels de l’éducation », soutient Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Un bilan mitigé
La CSQ et ses fédérations réitèrent leurs inquiétudes par rapport à ce pas supplémentaire vers une plus grande décentralisation et à la consolidation d’une gestion par statistiques loin de la réussite éducative.
Par ailleurs, le réseau scolaire de la CSQ reconnaît l’apport de certains des amendements apportés au projet de loi, comme celui reconnaissant que le choix des moyens à mettre en œuvre pour réaliser le projet éducatif appartient bel et bien au personnel ou celui venant clarifier que l’organisation des services et la répartition des ressources demeurent au cœur de la mission des commissions scolaires.
S’appuyer sur le personnel pour trouver des solutions
« Même si les recommandations que nous avons formulées en commission parlementaire n’ont pas toutes été prises en compte, nous gardons espoir que le ministre en tienne compte dans le cadre de la consultation qui a cours actuellement. Il est nécessaire que la vision gouvernementale de la réussite et les actions qui en découleront s’appuient sur l’expertise du personnel de l’éducation, puisque c’est lui qui accompagne chaque jour nos élèves et adultes en formation », ajoute Louise Chabot.
Le réseau scolaire de la CSQ espère donc que les consultations sur la réussite éducative amèneront plus de solutions que le PL 105 et que ce qu’ont à dire les différents intervenants, personnel enseignant, de soutien ou professionnel, sera véritablement considéré.
La CSQ et son réseau scolaire prendront part à la consultation nationale prévue au début du mois de décembre. « Nous pourrons juger du sérieux de la démarche quand nous verrons les résultats tangibles. Une chose est sûre, la politique qui découlera de cette consultation devra se décliner dans un plan d’action concret et surtout être accompagnée du financement adéquat », conclut Louise Chabot.